Par un soir de pleine lune

S'dit que de toute manière, elle aurait culpabilisé quel que soit son vote...
S'dit que si Malt est innocente, elle souhaiterait mourir...
S'dit que si Malt est coupable, elle f'rait plus jamais confiance à personne...

R'garde la jeune femme qu'on emmène au bûcher...
Ne la quitte pas des yeux... L'accompagnera jusqu'au bout, pour se purifier d'ce choix immonde...

- Nooooonnnnnnnn !!!

Le jeune homme s’était levé en voyant l’attitude répugnante de Rebaile qui tournait le dos à Malt pour obéir aveuglément à une femme qu’elle ne connaissait même pas.

Il regardait Malt incapable de faire un geste, l’estomac noué à la pensée que ces femmes allaient la lui enlever. Mais n’ont-elles donc rien dans la tête ! Il arriva à articuler, la voix froide.

- ne comptez pas sur moi pour faire votre sale besogne ! votre capitaine manipule fort bien les faibles femmes que vous êtes toutes !!! quand à cette fillette…… mais moi il faudra me bouffer ou me bruler demain, car jamais je n’obéirai… marquant un temps d'arrêt en les dévisageant toutes... ... ce ne sera pas la peine de regretter votre geste car il sera trop tard.. assumez vos actes et n’allez pas pleurer plus tard… vous seriez méprisables.

Se tournant vers la responsable :

- Si vous êtes voyante ce que je ne crois nullement car nul ne peut dévoiler ce qu’il est, vous devez voir qui je suis et je sais qu’à cause de ça vous me tuerez… sinon c’est moi qui le ferai…

Il avait prononcé ces mots sans baisser les yeux et la haine pouvait s’y lire dedans… toute la haine qu’il avait pour cette femme et celles qui la suivaient dans ses jugements.

Il n’arrivait pas à détacher ses yeux de Malt. Seul contre ces femmes il ne pouvait rien faire.
Son cœur s’était arrêté de battre, son regard s’embuait .. il ne supporterait pas de la voir mourir sous ses yeux sans pouvoir rien faire. Il lui avait promis d’être toujours là pour elle et là il était impuissant, il n’avait pas tenu sa parole. Il s’approcha d’elle et déposa un baiser sur sa joue, lui murmurant : je te vengerai…

Il la regarda, voulait se souvenir à jamais de ce regard…il avait encore tant de choses à lui dire.

Quand les femmes l’emmenèrent hors de l’auberge il se précipita dans les escaliers qu’il monta quatre à quatre et entra dans sa chambre en claquant la porte derriere lui.

Il s’y appuya, chancelant, la douleur l’empêchant d’aller plus loin, et se laissa tomber le dos contre la porte, remonta ses genoux et s’y appuya, enfouissant sa tête dans ses bras.

Il ne voulait pas voir, pas entendre… il ne voulait pas savoir.

Il les haissait.

Migéon assistait à la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Finalement, le village avait tranché, sans même la voix d'aventurine qui ne disait toujours rien, blottie près du feu et semblant ne même pas entendre ce qui se tramait devant elle.

Le vieux eut un regard de compassion, mais en même temps, on ne pouvait être sûr de rien ni de personne.

Maltéa fut emmenée dehors, sans qu'elle se débatte. Son ami, Aimelin, lui avait fait ses adieux, sans oublier au passage de pester contre toutes les autres femmes.

Lui n'avait pas voulu cela. Le vote de Rebaile avait scellé le sort de Maltéa qui avançait droite et digne vers le tas de bois qui se formait depuis le matin.

Hilde regardait tour à tour les deux femmes qui continuaient de se faire face.
Elle s'était réfgiée un moment dans les jambes de Migéon, lui posant des questions apeurées.

Il l'avait regardée, lui murmurant quelques mots rassurants, mais n'était pas parvenue à la calmer.

A présent, elle priait doucement Aristote.

Le vieillard arriva à son tour devant le bûcher.
Maltéa y fut attachée, tandis que le ciel commençait à s'assombrir.

Bientôt, la lune se léverait, bientôt, elle révélerait la vraie nature de la condanée...

Maltea avait perdu, elle s’était battue jusqu’au bout mais elle n’avait plus la force de crier son innocence. Elle fut emmenée au dehors et attachée sur le buché. Elle croisa le regard de Gwen en souriant.

Tu as gagné, je te félicite. Ceci dit tu as eu chaud je pense. La chance était de ton côté, Rebaile a toujours une fâcheuse tendance de suivre le chef de meute.
Je m’en vais en ce jour déclinant vers d’autre cieux souhaitant pour certain de courir vite très vite même, afin d’échapper à une mort brutale.

Elle regarda Gwen puis la petite fille et son sourire se renforça. La peur l’avait quittée maintenant qu’elle était là attachée à ce piquet, surélevée par rapport aux villageois qui s’étaient décidés à venir assister à son supplice.

Le feu fut mis aux fagots, la fumée commença à se faire plus dense et à la prendre à la gorge. Les flammes vinrent lécher ses jambes, enflammant sa robe. Elle poussa un long cri avant de s’évanouir…

Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 23/07/2008

La fumée noire et épaisse entouré le corps de la suppliciée qui venait de pousser un long cri de douleur avant de sombrer dans l’inconscience. Un autre cri inhumain vint faire écho au premier. Si on scrutait la fumée, on pouvait apercevoir le corps de la jeune femme se transformer. Sa peau se couvrait de longs poils, des griffes acérées remplaçaient ses ongles. Elle n’avait plus rien d’humain, la bête venait de refaire son apparition.

Elle était bien une bête de l’enfer, on ne pouvait plus en douter en voyant cette forme hideuse en proie avec les flammes.

On pouvait maintenant entendre un rire lugubre s’échapper du buché puis des mots dit sur un ton haineux.

Je vous maudis tous, je vous regarderais mourir un par un à commencer par cette nuit !
J’ai comme l’impression qu’une voyante sera le petit encas de mon complice…

À la simple pensée de son complice, il frémit. Il avait une rancœur pour celui qui avait voté contre lui pour détourner les soupçons de sa personne mais il ne dirait plus rien maintenant, aux villageois de se débrouiller seuls. La trahison il ne supportait pas.

Un dernier hurlement à la mort se fit entendre puis plus rien. Le feu avait eu raison d’Hypnotys, il n’était plus…

Quelques heures après, les flammes s’étaient étouffées n’ayant plus rien à ronger. Un amas de cendres s’étalait. On pouvait y voir quelques morceaux d’os, des crocs ainsi qu’une bague et une médaille que la lueur de la pleine lune faisait refléter.

[hrp: merci à ljd Gwen pour se face à face, je me suis super bien amusée à essayer de sauver la peau de ma pauvre Malt tongue

]

Les mains plaquées sur ses yeux. Hildegarde ne fait qu’entendre les cris de la bête en ce début de nuit. Bien que la proximité du feu, sa force, lui brûlent le visage, elle frémit. Cette fois c’est sûr, les monstres existent vraiment. Étouffant un couinement d’effroi elle se tourne vers Rebaile. Grâce à elle, ils avaient réussi à faire disparaître un des monstres.

La petite aurait voulu la remercier, mais Rebaile semblait plus morne que jamais. N’osant s’approcher, elle se tourna vers Gwen et se précipita sur cette dernière, enserrant ses jambes comme elle l’avait fait pour Migéon.

-Merci…

Elle repartit aussitôt vers les batisses où brûlaient les chandelles. Bientôt la nuit serait complète, et la fillette mourrait de peur de traîner dehors. Une partie d’elle même, pourtant, venait d’être brisée. Toute cette horreur ne pouvait pas être supportée par une personne si peu âgée. Elle se hâta, pressée de se reposer, épuisée de cette journée interminable et éprouvante au possible.

Seules quelques questions planèrent encore sur sa conscience. Aimelin était-il fâché ? Allait-il devenir un loup et les manger ? Il avait eu l’air si furieux… Hildegarde cacha sa tête sous les draps et sombra dans un sommeil sans rêves.

Gwen était triomphante. Elle avait réussi à convaincre les autres qu'elle était une villageoise et que Maltea était Hypnotys. En revanche, elle signait par la même son arrêt de mort, le complice du lupin carbonisé se léchant les babines en pensant à sa prochaine victime...

Quand Hildegarde se blottit dans ses jambes, un frisson parcourut sa nuque. Elle n'avait pas déçu cette petite fille. Elle savoura ce moment intense. Elle resta encore quelques instants en compagnie des autres, sachant qu'elle fallait pour elle se préparer à affronter l'autre loup-garou.

Quand la nuit fut bien avancée, Gwen rentra dans sa bicoque, et tint ses armes prêtes. Elle mourrait la hache à la main, comme la grande guerrière qu'elle était. Dame Nature avait de toutes façon déjà décidé de ce qu'elle allait se passer...

[merci aussi, ldj Maltea, c'était un régal !!]

Migéon avait regardé la petite partir en courrant après les atrocités qu'elle venait de voir.
Autant le matin même, il avait réussi à ne pas lui infliger la vision du carnage dans la chambre d'Ellana, autant là, il n'avait pu faire autrement.

Lorsque Maltea se transforma en cette chose abominable, sanguinaire, le vieux eut des frissons sur tout le long de la moelle épinière.

C'était donc un loup garou !

Il soupira, mais n'eut aucune larme. Pas comme pour la mort de Soizic. Aucun remord, aucune peine. Elle n'avait plus d'âme depuis que son âme avait été possédée par le Sans Nom, depuis qu'elle avait été mordue, qu'elle était devenue la bête.

Bravo Gwen, bravo à toutes.
Et à tous.

Les derniers mots, à l'attention claire d'Aimelin, même si celui ci était déjà dans sa chambre et ne savait encore rien.

Il fallait qu'il le sache.

Soudain, un doute s'empara du vieux...

Aime était partit bien avant que la lune blanche ne révèle l'identité de Maltéa.
Et Aventurine non plus n'était pas sortie de l'auberge.

Y était elle encore ?

Quoi qu'il en soit, cela était troublant. Le vieilard noua ses mains dans un geste instinctif .

Et partit rapidement dans sa propre chambre, à l'auberge.

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 23/07/2008

Cruel avait assisté à la fin de son compagnon sans sourciller. Maintenant il pourrait enfin se repaitre sans avoir à partager avec Hypnotys. Il était plus qu’heureux de cet état de fait.

Il se dirigea vers l’auberge sans faire un bruit. Elle était là, seule, vulnérable la pauvre voyante.
Un rictus sadique se dessina sur ses babines. Il pénétra dans l’auberge et sauta sur sa victime qui était de dos et qui ne l’avait pas entendu rentrer, du moins si elle l’avait entendu, elle n’avait pas eu le temps de se retourner. Il lui mordit le cou et la traina au centre de la pièce prenant soin de ne pas la faire mourir tout de suite. Il voulait jouer avec elle, la faire souffrir avant de l’achever. Ce qu’il fit pendant un moment, la mordant, lui arrachant des lambeaux de chair qu’il avalait sans même mâcher. Lorsqu’il en eut assez de jouer avec Gwen, il lui ouvrit d’un coup de griffe acérées son ventre et fouilla dedans lui arrachant les viscères avec satisfaction. Il lui arracha le cœur et le dévora mettant fin à la vie du capitaine.

Nombre de messages : 17 Date d'inscription : 21/07/2008

Gwen était concentrée. Elle avait du mal à lire les auspices cette fois-ci. Elle se concentra davantage sur Aimelin, puis sur Aventurine. Puis elle revint sur Aimelin, et à nouveau Aventurine. Soudain, la porte éclata avec fracas et un monstre se jeta sur elle. La suite ne fut que souffrance, abrégée que trop tardivement. La dernière pensée de Gwen alla vers sa petite chérie Hildegarde...

Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 22/07/2008

Une lettre était posée sur le rebord de la cheminée. Un nom y figurait, celui de Rebaile. Les derniers mots de Gwen. On pourrait y lire que le nouveau capitaine, Rebaile, devrait faire preuve de discernement et trouver lequel d'Aimelin ou d'Aventurine devient Cruel la nuit... La fin de la lettre était imbibée des larmes versées pour Hildegarde, la petite fille innocente. L'Annwfn accueillerait bientôt les deux préférées de Gaïa, plus rien n'avait d'importance à présent.

De nuit, le corps qui s’éveille sous les draps n’est pas exactement le même que celui de la petite fille qui s’y était enfouie. S’étirant de tous ses membres, elle rejette les draps, les rendant aux caprices du vent qui s’infiltre par l’embrasure de la fenêtre. Quelques secondes plus tard la poignée de la porte tourne sans bruit, et Hildegarde longe le couloir avec discrétion. Celui qui se serait aventuré dans les couloirs aurait pu jurer y avoir vu une inconnue, jeune adulte, flotter dans une robe de chambre blanche, semi transparente à la lumière de la lune, errer dans les couloirs tel un fantôme…ou un ange.

Un sourire se dessine sur son visage mutin, lorsqu’elle constate que la porte de l’amoureux est à demi ouverte. Elle pousse cette dernière dans un geste lent qui promet la délivrance temporelle d’un amour tu.

Tout semble s’écrouler, et la promesse demeure un augure sans avenir. Son geste se termine de manière foudroyante, les genoux s’écrasant au sol. Une main fermement plaquée sur sa bouche, Hildegarde ne retient pas longtemps le cri d’épouvante qui surgit au milieu de la nuit. Mi hurlement, mi lamentation, il dépeint tout le cauchemar de la scène à lui seul.

Confiance. Insouciance. Optimisme. Espoir. Tant d’expressions qui ne trouvent plus leur signification. Il ne reste que le corps de Gwen, là, écorché avec une minutie toute bestiale. Le sel des larmes d’Hildegarde se mêle au sang de son aimée. La chaleur des tremblements de la jeune fille contraste avec l’immobilité glaciale de la morte.

Plus d’espoir. Plus de victoire. Plus d’amour.

Les loups ne sont pas éradiqués. Le meilleur capitaine qu’il soit ne pourra plus les empêcher de sévir. Tout est perdu. A côté d’osselets Hild trouve un stylet posé à côté d’une lettre cachetée. S’en emparant elle dessine au creux de son poignet une courbe qui se boucle en un G approximatif. Bientôt le sang qui en découle se mêle au corps éventré de la guerrière. Le stylet, lui retombe à leurs côté.

Un courant d’air passe par la fenêtre et emporte avec lui les derniers souffles de vie.

Ainsi meurt, la même nuit, Hildegarde. Simple villageoise, simple enfant, touchée une nuit par la flèche de Cupidon. Flèche de bonheur qui ne lui laissera pas d’avenir sans l’autre.

Éternellement, Hildegarde serre le corps de Gwen de sa douce emprise mortifère.

Ce matin là, Migéon était en train de réveiller tout le monde, comme il en avait prit l'habitude. Si dans le couloir se trouvait déjà Rebaile, prompte à se lever, AImelin et Aventurine tardaient.

Aimelin....Il était partit se réfugier dans sa chambre avant même la mort de Maltéa, qu'il chérissait visiblement beaucoup. On ne l'avait plus revu depuis...Peut être était il son compagnon ?
Aventurine. SI discrète, elle avançait toujous à pas de ...Louve ! Si bien qu'on ne l'enendait jamais arriver, ni même parler.
Rebaile ? Une jeune femme qui montrait ses doutes, ses peurs.

Le vieillard, tout dans ses pensées, allait ouvrir presque avec légereté la chambre de Gwen, qui commençait à devenir son amie. Le fait de la cotoyer si souvent tissait des liens.

Mais comme elle ne répondait pas, ce qui ne lui ressemblait guère, Migéon, le visage soudain inquiet, risqua un oeuil par la porte encore entrebaillée...

Et ce qu'il vit le glaça d'horreur....

Une immense flaque de sang répandue au sol, dans laquelle baignent des osselets, un stylet, quelques herbes aromatiques.

Et deux corps.

Hildegarde, la pauvre enfant, dont on aperçoit pourtant le poignet entaillé d'un profond G. Pour Gwen.
Ainsi donc, la femme et l'enfant, comme certains le présumaient, s'aimaient. Pas parce qu'elles étaient louves.

C'était un amour pur. QUe la paix soit avec vous, mes pauvres enfants !

Il soupira longuement, tout en continuer à regarder la scène, toujours seul.

Gwen...La pauvre femme, avec Hilde penchée sur elle, avait perdu tout l'intérieur de son ventre, morceaux déchiquetés répandus un peu partout dans la pièce. Et dans le ventre de l'Ignoble !
Plus loin, il vit un papier. Le nom du nouveau Capitaine y était écrit en toute lettre.

Migéon baissa les yeux, une larme coula silencieusement.
Il n'eut la force, à ce moment, que de refermer la porte. Peut être pour laisser encore un peu de temps aux deux âmes si belles de se dire adieu...

Dans le couloir, il regarda Rebaile, le visage lourd et dit :

Gwenhwyvar était la voyante ! Comme elle te l'avait annoncé, Rebaile, elle te savait innocente. Et tu es le nouveau Capitaine, conformément à son souhait.

Tu devras voter contre Aventurine ou Aimelin. L'un des deux est le loup, l'autre comme toi, un simple villageois.

Si tu fait le bon choix, les loups seront éradiqués, et tu seras sauve !

Sinon.....

Le visage du vieux sembla se rider encore plus...

Les évènements déjà passés :

Citation :: Pas de mort la première nuit.
Soizic, villageoise
Ellana,, Villageoise, Cupidon
Maltéa, Louve (Hypnotys)
Gwen,, Voyante, Amoureux
Hildegarde, Villageoise, Amoureuse
Aventurine, encore vivante
Aimelin, encore viavant
Rebaile, encore vivant, nouveau capitaine.

Pocwin = jamais posté,
King, Sélène et Wargirl s'étaient perdus (ils n'étaient pas comptés dans la première partie, je leur ai envoyé un mp pour leur demander de ne plus poster.)

En vert : le bûcher, en jaune, la proie des loups.

Des bruits le firent sursauter.. il essaya d’ouvrir les yeux.. tout était flou .. recroquevillé sur le sol derrière la porte de sa chambre il ouvrit doucement les yeux. Que faisait il par terre … puis la dure réalité se rappela à lui… Malt … la douleur l’avait fait sombrer dans un sommeil de plomb. Mais il fallait affronter la réalité et surtout la vérité.
Il se redressa pour s’appuyer contre la porte les yeux perdus dans le vide, puis difficilement, titubant il se leva et se dirigea vers la fenêtre s’en oser s’en approcher.

La place était encore déserte et seul un restant de bois brulé laissait trace de ce qu’il s’était passé.

- Malt … murmura t il

Il sentit à nouveau son regard s’embuer. Comment supporter ce vide. Il resta planté derriere la vitre, le front appuyé contre elle… vide… vide de pensées, vide de mots. Il devait partir de ce village maudit qui la lui avait pris.
Comme un automate il se dirigea vers la bassine d’eau pour s’asperger le visage. L’eau lui faisait du bien mais n’arrivait pas à chasser l’eau qui perlait à ses yeux.
Il fallait affronter le reste de la troupe, ces femmes qui avaient décidé de sa mort hier. Peu importait qui fût dévoré cette nuit, tout lui était égal.

Il sortit dans le couloir jetant à peine un regard vers Migéon et descendit l’escalier. Ses yeux n’exprimaient plus rien. Il passa devant le comptoir sans un regard et sortit de l’auberge laissant la porte entrouverte derrière lui.
Ses yeux n’arrivaient pas à se détacher du bûcher et il s’y dirigea lentement avant de s’arrêter devant.

- pardonnes moi …

Il ne restait que des cendres. Il se dirigea vers les bûches déjà prêtes et entreprit de les mettre en tas pour la prochaine fête du feu et en laissa une au dessus. Il regarda autour de lui et s’assit sur le rondin.
Elles n’auraient pas à le trainer jusqu’au bûcher il y était déjà. Il savait que personne ne le défendrait et il savait qu’elles le désigneraient comme loup. Sa mort ne servirait à rien mais il serait en paix et il la rejoindrait.

Il appuya ses coudes sur ses genoux et posa sa tête dans ses mains le regard perdu au sol… il attendrait.

Il ne s'est écoulé qu'un jour depuis son départ... et voilà le désolement qui l'attendit.

Les qualités de capitaine de Gwen ont été démontré au prix de sa vie. Grâce à elle, le terrible loup Hypnotys a été démasqué. Malheureusement l'acolite du loup se vengea.
Gwen ne fut pas la seule victime, la jeune et innocente Hildegarde en paya le prix.

La tension était palpable entre les trois derniers villageois.
Rebaille allait devoir faire son choix, désigner le dernier loup restant.
Aimelin et Aventurine avaient l'air aussi désemparé et vide l'un que l'autre.
Même si Rebaille savait qu'elle n'irait pas au bucher, elle risquait sa vie à se tromper.

Ce soir, les regards se croisaient, se fuyaient, se tournaient vers le ciel ou rivés vers le sol, attendant avec angoisse le jugement.

Et c'est avec peine que les mots sortirent de sa bouche :

Rebaille, ne nous fait plus languir, s'il te plait. Cette attente est insupportable, dit quelque chose.

Elle avait mis du temps à réfléchir, à se remémorer les événements passés, et surtout les mots et les absences de mots...

La mort de Gwen était prévisible, était prévue depuis qu'elle avait envoyée Maltea au bûcher... La capitaine était morte, dignement, et Rebaile était à la fois soulagée de l'avoir écoutée en ce qui concernait la louve, et honteuse de ne pas lui avoir fait immédiatement confiance... Elle était morte, emportant avec elle la jeune fille qui l'aimait, car c'était comme cela que ça devait se passer... Et la Baile ne pouvait que comprendre cette réalité, elle qui, aussi, aimait une femme...
Elle secoua la tête pour chasser ces pensées... L'heure n'était pas à l'amour, mais au vote qu'elle devait faire.. Et dans la confiance que lui avait témoignée Gwen avant d'être égorgée, elle ne voyait que cette responsabilité qu'elle portait désormais: sauver, bien plus que sa vie, celle d'Aventurine ou d'Aimelin, l'un des deux villageois innocent comme elle...

Qui désigner pour la mort, au risque de se tromper?...
Cet amoureux d'une louve, qu'était Aimelin et qu'il était trop facile de nommer?
Ou cette jeune femme, Aventurine, qu'elle ne connaissait pas, et qui n'avais pas voté lors de la désignation de Maltea?...
Ce dernier détail la chiffonnait au plus haut point, elle ne saurait dire pourquoi...
Tout comme le fait qu'elle n'aimait pas les choses "évidentes", comme la culpabilité d'Aimelin, basée sur son amour inconditionnel pour Malt...

Elle se tourna vers la jeune femme, respira un bon coup et dit d'une voix qu'elle voulait le plus clair possible:

Je suis désolée Aventurine, mais c'est toi que je désigne comme loup, par ce pouvoir absurde que m'a laissée Gwen avant de mourir...
Si je me suis trompée, c'est par ma mort programmée que je paierai cette erreur. De toute façon, cette tragédie a assez duré, et ce que j'espère, c'est que si le loup est celui qui survit, d'autres après nous réussiront à le tuer...

Aime leva les yeux quand il entendit la voix de Rebaile. Elle prendre sa défense ? il était étonné qu'elle défende la vie d'un homme qu'elle ne connaissait pas et à qui elle n'avait jamais adressé le moindre mot.

Se rappelant de son attitude vis à vis de Malt, il se dit qu'elle était bien capable de faire ça par cruauté pour mieux le désigner dans les minutes qui suivraient et il ne se sentait pas hors de danger encore.

Il l'avait d'ailleurs soupçonnée mais un léger détail l'avait fait changer d'avis, peut être à tort. Et puis si Gwen lui avait donné sa confiance en la nommant Capitaine, c'est qu'elle avait vu qui elle était. Il suivrait donc son avis.

Abattu, n'ayant plus envie de discuter il trouva la force d'articuler... tout ça n'ayant plus pour lui la moindre importance.

- je suis un simple villageois, et je vote contre Aventurine... il se tourna vers la jeune femme... je suis désolé.

Le vieillard les avait tous écouté.

Mais une seule décision avait été prise, et à trois voix contre elle, Aventurnine allait mourir.

Migéon regarda AIme et Rebaile, et leur dit :

Saisissez vous d'elle, nous allons l'amener au bûcher !

Puis, tournant son regard dur vers celle qui avait contre elle la vindicte, il lui dit alors :

La pleine lune va arriver vite. Si tu as quelque chose à rajouter, c'est le moment, mais seul le vote de Rebaile pourrait te sauver...

Elle avait en effet changé au dernier moment la veille, mais avait l'air bien plus sûre d'elle cette fois.

Le soir tombait déjà, les quelques minutes qui restaient, avant qu'on n'attache et ne brûle Aventurine, et que la lune révèle l'identité de la jeune femme, allaient sembler une éternité..

La fin était imminente pour la jeune femme. Son regard défiait ses bourreau, mais la peur la gagnait peu à peu. Tremblante, elle fût attachée au poteau.

Son visage changea peu à peu, un horrible rictus y prit place. La haine y était visible.

Vous avez eu énormément de chance petits imbéciles, toi surtout Rebaille, jamais tu n'aurais du survivre jusqu'à maintenant.
Je suis bien le dernier loup de ce village, vous allez pouvoir dormir sur vos deux oreilles ce soir. Mais avant de mourrir, je vais vous laissez un petit souvenir...

Alors que les flammes du bucher montaient peu à peu, les muscles d'Aventurine se contractaient de partout, un museau pointait puis des dents accérées en sortir. Un pelage gris sombre la recouvrit, elle releva un peu la tête vers les deux villageois restants.

Aventurine avait été emmené au bucher.. Aime n'aimait décidément pas ces habitudes et il recula pendant que le bois commençait à s'enflammer.. la chaleur devenait intolérable.

Il eut un frisson qui le parcouru pensant à elle.. et à ce à quoi il avait échappé.
Les paroles de la jeune femme le rassurèrent. Il ne s'était pas trompé et ils avaient éliminé le dernier loup restant.

Il eut un petit sourire fatigué pour Rebaile et le vieil homme... cette fois ci ils avaient triomphé mais il avait perdu celle à qui il tenait tant. Victoire mêlée de douleur il allait falloir repartir sur les chemins... mais il n'oublierait jamais.

Elle ne s'était donc pas trompée...
Les flammes avaient rendu leur ultime vérité, et le dernier loup était mort.. Mais à quel prix...

Elle était sincèrement désolée pour Aimelin, dont elle connaissait l'amour pour Maltea.. Mais la réalité était cruelle parfois, et nous touchait au plus profond de nous...
Elle aspirait à vivre maintenant, vivre pour reconstruire...

Elle regarda le jeune homme, dernier survivant avec elle de cette tragédie, puis tourna les talons pour quitter ce village qui n'était plus que desert et cendres..

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 23/07/2008

Ne vous croyez pas à l'abri. Nous reviendrons, si ce n'est pas moi qui vous dévorerait alors ce sera un de mes frêres.

Profitez bien de votre répit car il ne va pas durer très longtemps.

Et c'est dans son dernier souffle que le loup hurla, appelant ses semblables à la vengeance.
La haut dans le ciel, la pleine lune éclairait le bucher à présent calciné.
Un silence lugubre régnait à présent.

Le dernier loup n'était plus.

FIN

(hrp : j'espère que ce n'est pas parce que j'ai pris une semaine de vac' que tu m'as éliminée Rebaille?!
A charge de revenche. C'est trop injuste! lol!

)

[hrp: même pas là pour défendre ma blonde, quelle honte! j'ai du user de tous les stratagèmes pour sauver sa peau mais l'a fallu que rebaile change d'avis, Evil or Very Mad

rappelez moi que la prochaine fois ou maltea et rabaile se retrouve dans une partie et si malt est louve de bouffer rebaile Very Happy

ceci dit c'était une partie avec de super moment comme l'échange Gwen/Maltea, l'issue n'était pas jouée d'avance.]

En voyant le vil loup mourir, Migéon se sentit mieux.

Cette fois ci, deux villageois furent épargnés, Rebaile et Aimelin.

Il feraient partis de la race des survivants à jamais...

Mais il savait que le destin leur réservait, à eux aussi, de troublantes aventures aussi...

[hrp] Merci et bravo à tous pour cette première partie, qui a étrenné ce nouveau forum qui n'aspire qu'à grandir.
Vous me donnez tous beaucoup de joie en étant là ![hrp]

trop content de faire partie de la race des survivants... et se demande si Malt l'a déjà mordu vu les marques qu'il a partout sur son petit corps fragile.

enfourche son fidèle destrier pour repartir vers de nouvelles aventures.

» Chapitre IV : La lune rousse rougit...
» [HRP] UNE NOUVELLE LUNE
» La nouvelle lune
» Chapitre V : UNE NOUVELLE LUNE
» Sanglante lune fertile