Par un soir de pleine lune

Gwen écouta attentivement l'ancien parler aux personnes présentes. Elle hocha la tête, et quand le discours était fini et qu'il congédia tout le monde, elle repartit vers l'auberge.

Apparemment, cette dernière avait été abandonnée avant son arrivée, et Gwen n'avait pas fini d'arranger l'intérieur. Elle alla préparer une soupe pour les convives qui souhaiteraient en profiter, et se demanda si elle n'y avait pas de la belladone dans la réserve. Cette plante avait pour particularité d'irriter, voire d'empoisonner un lycanthrope, la haute prêtresse l'avait enseignée quand Gwen était une novice. Elle pourrait peut-être ainsi détecter une de ces bêtes avant qu'elle ne soit trop tard.

Le chaudron était caressé par les flammes de la grande cheminée, et Gwen était songeuse, l'éclat du feu brillait dans ses yeux d'une lueur ardente et dansante. Combien de villageoises n'étaient pas des leurs ? Combien de nuits allait-elle survivre, et que faire si les loups-garous décidaient de la mettre au menu ? Tant de questions sans réponse, du moins jusqu'à ce soir.

Gwen alla cherche des assiettes et les disposa autour de la table centrale. Elle attendit de la visite, espérant de toutes ses forces que ce ne serait pas celle d'une prédatrice...

En entendant parlé l'ancien, Aventurine compris que le répit était fini, ils avaient enfin décidés de sortir de leur tanière.
La faim les tenaillaient.
Etant donné le peu de villageois, il fallait vite s'organiser pour rétablir la sérénité au village sans trop de perte.

Honorable ancêtre, êtes vous certain qu'ils vont agir cette nuit là?
Si cela est le cas, alors comment allons nous nous organiser? Je me suis déjà frottée à des loups mais malheureusement je ne connais pas très bien le terrain.
Il faudrait que ceux qui habitent le village depuis plus longtemps nous disent par où ils ont l'habitude d'attaquer.

En disant cela, elle espérait qu'il existait belle et bien des survivant de la dernière attaque des loups-garous.

Bref si vous me chercher, je suis dans mon échoppe à charger les sacs de farine.
Merci à vous.

Deux villageoise déjà venaient de partir à leurs occupations. Les autres, également, comencaient déjà à se détourner, seuls ou en groupe.

Ils n'étaient pas nombreux, en ce jour funeste. Migéon regarda le ciel...

Jour funeste...Il aurait plutôt fallut dire nuit funeste.

Car déjà, le ciel s'assombrissait quelque peu et la lune ronde montait à mesure que son frère descendait...

Dans quelques minutes à peine, la nuit ouvrirait ses portes infernales...

Ellana attirée par les bruits qui se faisaient aux alentours de la place principale alla voir ce qui pouvait bien se tramer.
Lorsqu'elle arriva, elle vit une petite foule de villageois, certainement même les seuls villageois qui pouvaient rester dans ce village visiblement abandonné et oublié de tous, qui commencaient à se disperser, chacun allant dans des directions différentes avec des visages plus ou moins dépités.
Elle vit également un grand père qui décendait avec mal les escalier, l'air abattu. Elle décida d'aller le voir pour lui demander pourquoi tous ces gens autour d'elle avaient une mine d'enterrement alors qu'elle venait tout juste d'arriver avec la ferme ambition de s'installer ici.Elle l'interpella à son tour, après qu'une dame le laissa

Eh! Grand Père! Tu pourrais m'expliquer toi, ce qui est en train de se passer là?! Je viens tout juste d'arriver, et tout le monde, même toi Grand Père, vous avez des têtes a faire peur! Je ne vois pas pourquoi...

La gamine au caractère bien trempé et d'une grande impertinence s'arrêta en voyant un petit rictus sur le visage vieil homme puis repris

Je ne vois pas pourquoi vous avez des têtes d'enterrement, et je ne sais pas pourquoi une assemblée s'est tenue ici il y a peu encore. J'aimerai que tu me l'explique Grand Père, s'il te plaît

Elle le regarda durement mais le vieil homme ne dit rien. Elle abandonna donc pour aller voir ailleur. En partant, elle lanca au vieil homme

Vous pourriez être plus aimable et plus accueillant! Ce n'est pas comme ca que vous amènerez du monde dans votre "village" perdu!

Elle tourna les talons et alla voir si elle pouvait trouver des informations ailleur. Trainant dans les rues maintenant presque toutes désertiques, elle arriva devant une maisonnette éclairée, peut être est-ce cela une taverne, poussée par la curiosité elle entra. Là elle y découvrit une grande pièce avec des tables et des chaises disposées de facon à accueillir le plus de monde possible tout en ayant la facilité de pouvoir passer a travers. Elle s'asseoit en espérant que c'est comme ca que l'on fait pour qu'on lui serve de quoi se rassasier de cette journée qui ne fut pas la meilleure de sa vie, bien loin de là...
Une charmante dame, certainement la tavernière de ces lieux, arriva et lui demanda ce qu'elle voulait. Elle commanda, mangea mais après elle commença à partir alors que la tavernière l'interpella

Eh bien petite! lui dit elle il te faut de quoi payer!

Ellana la regarda bisarement. "Il faut payer?! Mais comment" se dit-elle "on ne payait pas nous quand j'étais encore chez les Petits! Bien étrange coutume ici" puis elle regarda la tavernière qui attendait, impatiente

Désolée, je... je n'ai pas de quoi ... payer Fit-elle avec le plus jolis des sourirs
Bon puisque c'est comme ca tu vas m'aider à nettoyer la vaisselle lui lança la femme

Ellana la suivit sans un mot puis l'aida, comme elle l'avait dit, a faire la vaisselle. Une fois terminée, elle s'excusa encore auprès de la femme et lui demanda encore un petit service

Dites ma Dame... Serait-il possible de m'héberger chez vous cette nuit? C'est qu'il commence à se faire tard, la lune se lève déjà, et je n'ai pas d'endroit où dormir...

Même si Ellana est assez solide pour son âge, il y a des choses, comme la fatigue, qu'elle ne peut combattre. C'est pour cela qu'elle demande à la gentille Dame si elle avait une chambre pour elle, tout en se frottant les yeux à la façon d'une enfant

Au fond d'une cahute, dans le village, une femme au visage émacié, la silhouette tellement fine que l'on aurait dit une brindille, se balançait d'avant en arrière devant une poignée d'os. Elle avait jeté ceux-ci sur la toile de lin, devant ses jambes croisées. Une sorte de buée descendit devant ses yeux, et son visage s'illumina.

Tiens donc, ainsi, je te connais mieux à présent. Allons voir les villageois à présent, et essayons de les instruire de la vraie nature de cette personne...

Une petite bâtisse délabrée. Une minuscule cuisine statuant dans une pièce au sol en terre battue. Un escalier miteux montant au premier étage. Voilà l’endroit qu’Hildegarde avait trouvé pour se mettre à l’abri. A l’abri de quoi ? La petite avait commencé à croire ce qui disaient les autres villageois. L’effroi la faisait sursauter chaque fois qu’un infime courant d’air s’infiltrait entre les planches de la porte, et créait un son fantomatique dans la cheminée.

Le désordre qui régnait témoignait d’une fuite subite des anciens occupants de la maisonnée. Il y a des mois de cela. Des années, peut-être des siècles. Lentement, la fillette essayait de trouver une place pour chaque chose, reniflant de temps à autre, encore secouée des soubresauts de ses pleures de la taverne.

Dans un coin occupé par des toiles d’araignées, Hildegarde trouva une petite poupée. En passant délicatement son doigt pour en nettoyer la terre accumulée, un sourire de bonheur illumina son visage. Ses pensées cauchemardesques disparaissaient dans la contemplation de la poupée, qu’elle admirait indéfiniment, tandis que la lune montait subrepticement dans son dos, par la petite lucarne.

Dans la nuit noire et silencieuse, un hurlement se fit entendre. Caché dans un buisson, deux yeux jaunes et luisants scrutaient le village.

Je viens vers vous petits gigots!
Ma faim est grande et mes crocs pointus. Le sang va couler à flot ce soir pour mon plus grand plaisir.

Courrez, courrez petits gigots. Ayez peur car le grand méchant loup arrive!!!

Cruel le loup se rapprocha un peu plus du village furtivement, guettant les va et viens des villageois attendant le moment opportun pour assouvir son instinct de prédateur.

L'amoureux tenait contre lui sa bien aimée. Ils s'étaient blottis dans l'ombre d'une maison sans lumière, pensant peut être que les loup-garous ne les choisiraient pas. Il sentait le coeur de sa douce battre si fort que ça lui faisait l'effet d'un vacarme assourdissant. Puis il se rendit compte que leurs deux coeurs battaient à l'unisson.

Un hurlement se fit entendre, non loin d'ici. Ce hurlement n'avait rien d'humain...

Insouciante, l’amoureuse se tenait enfin contre son aimé, comme elle l’avait attendu toute la journée. Rien ne comptait plus en cet instant que la présence et la chaleur de l’autre, l’être qu’elle chérissait tant. Il aurait pu arriver n’importe quoi, elle n’aurait pas fui sans lui.

Pourtant, les grognements enragés la firent tressaillir. Subitement, ils semblaient s’être réveillés, et ils n’étaient pas loin… Quelque part aux abords d’une ruelle?

Prise d’effroi, l’amoureuse serra fiévreusement la main de son compagnon.

-Si ce sont eux…Il ne faut pas rester ici.

La nuit fut très courte et agitée.
Aventurine ne dormi que d'un oeil, guettant tous les bruits et craquements de son échoppe et attendant les premières lueurs du soleil.
Peu après son éveil, quelqu'un frappa à sa porte.
Le vieux sage, Migéon, allait à la rencontre de tous les villageois pour les ammener à la place.
Se fût avec soulagement que l'on s'apperçu que personne ne manquait à l'appel.

La sorcière, c'est bien la sorcière qui est intervenu? s'empressa t'elle de demander. Car je doute que les loups nous aient posés un lapin, hein?
Une telle chance ne se reproduira pas deux fois.
C'est pour cela qu'il faut élire un capitaine au plus vite et que chacun parle de ce qu'il a pu voir ou entendre cette nuit, d'acord?

Bon alors moi je commence. Cette nuit j'ai entre aperçu une ombre furtive. Je me doute que ce n'était pas un villageois qui se promenait à cette heure ci. Donc le loup que j'ai était assez costaud et il doit faire à peu près ... elle mit sa main au-dessus de sa tête pour juger une hauteur... une bonne tête de plus que moi environ.
Je le sais car j'ai pu en juger par rapport à la porte qu'il y a en face de moi quand il a couru devant. Sans compter qu'il était dos vouté, il doit être encore plus grand lorsqu'il est debout.

Elle en profita alors pour regarder si un regard mauvais ne lui était pas jeté alors qu'elle parlait. Un regard qui dirait qu'elle devrait se taire.

Puis une comme un coup de massu elle réalisa. Mais qui alors a été sauvé cette nuit? Qui a été attaqué par les loups. Cette personne pourrait être une aide vitale.
Elle s'adressa aux villageois:
Maintenant qu'il fait jour, nous ne craignons rien.
Elle espérait la mettre en confiance. Que la personne qui a été attaquée par les pouvait nous parle, qu'elle nous aide à trouver un loup.

Attendant que cette personne se manifeste, elle joignit les mains, anxieuse.

Entendant les bruits de pas des autres villageois, Hildegarde était sortie de la petite masure en marchant dans les pas du grand Aimelin, celui qui avait été gentil avec elle lorsqu’elle avait pleuré l’autre soir, en apprenant l’existence des bêtes.

A l’entrée de la place du village, elle vit des sacs à demi renversés d’une chariote écroulée près d’un arbre centenaire. Se détachant du groupe, elle se précipita vers un des sacs de toile pour y prendre un épi de maïs. Affamée, elle croqua dans l’épi dur et sec pendant que les votes et les discussions s’étalaient au centre de la place.

Se rapprochant enfin du groupe, déterminée à venir à bout de l’épi quitte à s’y casser une dent, elle écouta au hasard les dernières paroles.

-Moi, je suis d’accord.

D’accord pour quoi ? Elle-même ne le savait pas très bien, pour l’instant.

Le vieux Migéon écoutait attentivement. Il ne pouvait prendre part aux débats, mais se devait d'être présent, pour les écouter.

Hilde mangeait un épi là bas, la pauvre petite, personne n'avait songé à la faire manger ce matin ?

Quelques voix s'élevaient pour élire Gwen, la tavernière, comme Capitaine. Celle ci prenait un risque, elle le savait, en se proposant, si elle était villageoise. Les loups, en général étaient d'autant plus cruels.
Mais si elle même était louve....

Mais le vieillard espérait que les choix se porteraient vers un lycanthrope pour le bûcher.

En les écoutant, il commençait déjà à rassembler quelques stères qui prendraient bientôt feu...

[hrp] King, la partie est déjà commencée, tu joueras la deuxième, quand à toi, si tu le souhaites ![hrp]