[Auberge] Au Lion d'Or

Shikar, qui n'avait ni froid ni chaud sous sa lourde cape, ne bougea pas de place. Il observa d'autres personnes, suivre le mouvement.Il n'était pas le seul, et cela le réconfortait.il écouta quelques instants ce que dit alors le vieillard qui n'était pas loin . Sa tête ne lui inspirait pas confiance.

Citation :: Le soir va tomber tôt à présent, et cela alimentera le feu, autant que les longues soirées...

Ces dernières paroles ne firent qu'accentuer ses méfiances. Un bruit proche le fit sursauter. Un homme en piteux état déboucha de la cheminée. Alors là, Shikar manqua de tomber de tabouret. Les yeux aussi gros que des patates: il se demandait ce que faisait cet homme par la cheminée . La main sur le coeur , il tentait de ralentir ses battements et pulsions...

Citation :: BOUM BADABOUM KRAK BOUM !

Kora avait renversé le reste de son thé sur elle en entendant ce bruit sourd. Le rire qu'elle entendit ensuite ne fit qu'accentuer sa nervosité. Elle poussa un cri aigu et quitta l'auberge en courant. Elle ne pouvait pas rester deux secondes de plus en présence de cet étrange personnage... de toute façon, sa robe était toute trempée!

Dès à présent, nul ne tenterait de s’opposer à dire que l’erreur est manifeste de la condition humaine.

>Se projette du haut de la cheminée un phénoménal, et non moins pathétique cingleur… L’individu manifestement en plein sarcasme hystérique met tout le monde d’accord : la Nature s’est vengée sur cet homme et il est en train de lui rendre la pareille. Git maintenant au fond de cette cheminée la perversion chronique dans son plus simple appareil. Mais ne dit-on pas qu’un village sans son fou n’en est pas un ? Le spectacle me fait doucement rire, ça ne semble pas être le sentiment major de l’assemblée. Voilà une personnalité intéressante, parfaite pour dissimuler ce que personne ne soupçonne…

Son rire disgracieux perdent de son intensité, Capra se remit sur son séant et éteignit entre son pouce et son index une flamme obscène qui dansait encore sur son arrière-train. Conscient du trouble présent dans la salle et des regards tournés vers lui, le casse-cou s'éclaircit la voix d'un râle bestial et prit la parole :

Veuillez pardonner à mes pieds sales la torture qu'ils font endurer au plancher de cette confortable habitation, mais en sortant de ma cellule qui apparemment n'était pas scellée, mes délicates narines furent amusées par une gourmande odeur dont j'ai bon espoir d'avoir découvert l'origine.

L'orateur accompagna son discours de mimes, qui bien que très expressifs, manquaient cruellement de grâce, si bien que la paradoxe avec la qualité l'élocution pouvait sembler étonnant.

Migéon s'était levé d'un bond, renversant par là même sa tisane par dessus son épaule, sans même savoir si d'aucun serait touché...

Venait d'apparaitre, alors que la jeune file s'assoyait bien gentiment à ses côtés, un énergumène. Qui de la cheminée venait de tomber, tel un personnage de contes et merveilles d'antan qu'autrefois sa bonne mère lui lisait...

Surpris, effaré même de cette intrusion si peu protocolaire, le vieillard se remit finalement de cette fracassante entrée en regardant son invité mystère mimer des gestes comme de chansons...

Toujours aussi intrigué, il écouta le dict, tout en voyant d'un oeuil distrait la fillote sortir de l'auberge, blanche de terreur et contrite d'avoir mouillé sa robe peut être pas que de thé...

Une cellule...Le brave qui parle si bien serait il un brigand ? Rayann en a la tête et leparler. Enfin, le craché, lui au moins !

Tout à ses reflexions, Migéon regardait de temps à autre les réactions alentour, mais visiblement personne n'engageait la conversation avec ce pauvre hère...

Après tout, celui que certains nommaient le vieu sénile était là pour accueillir tout le monde...

Bonsoir....

Sieur ?

L'hésitation dans la vois du vieu était tout à la fois de savoir le nom de l'individu que de savoir s'il méritait qu'on le nomme sieur..Mais tachat de ne pas trop montrer sa curiosité qui aurait pu parraitre malsaine, il continua, en toussottant :

Migéon, pour vous servir, je suis le gardien de la contrée, je me promène de vilages en villages..

mais toujours là pour acueillir les nouvelels âmes...

Regardant la tenue du pauvre homme, il continua :

Vous aviez faim peut être ?

Visiblement ravi que quelqu'un s'intéresse à lui, le luron sortit, d'on ne sait où, une flûte de Pan et, passant encore une fois d'un extrême à l'autre, se mit à tirer des sons de l'instrument, tant improbables par l'examen de la taille des frêles bouts de bois dont ils étaient issus, que par l'apparence de l'artiste qui en était la cause. Le musicien troqua également son rôle de mendiant pour celui d'un danseur de gigue, ses membres inférieurs entrainés par la musique guillerette qui semblait donner vie à la taverne. Durant un court instant, le mobilier sembla refléter les lueurs du foyer avec plus d'entrain, et les ombres s'étaient affranchies de leurs propriétaires. La démonstration fut brève et prit fin aussi brusquement qu'elle avait commencé. Dans le même temps, l'enchantement se dissipa, et seules les fleurs rouges qui avaient accueilli le visiteur avaient l'air de se souvenir du spectacle incongru qui venait de leur être donné.

Je suis Capra, je vais, je viens, je parcours le monde en suivant la direction que me chuchotte Bonne-Fortune, mon amie. Et puisque vous venez de me le proposer, OUI, j'accepte le couvert !

Le personnage, qui avait retrouvé sa gestuelle désordonnée, feignit une révérence pendant sa présentation avant d'apposer ses deux mains sur son ventre légèrement rebondi.

crache son ennui par terre dans un reniflement sans précédant.
Rote un bon coup. rire gras pour accompagner le tout...

Vient d'rentrer dans l'auberge. S'embêtait à côté, et là y a l'air, vu els voix, d'y avoir d'l'animation.

En plus, y a une jeune donzelle à l'air effarouché qui vient d'en sortir en courant, la robe mouillée, pt'être ben qui va s'marrer là dedans ?

L'atmosphère est aussi lourde qu'au village d'à côté. L evieu fou fait face à un homme mal rasé, mal habillé. Se regardent, l'un hilare l'autre les yeux en rond de bille.

Les autres mouftent pas, la Gwen, toujours regard assassin semble clouer sur place le nouveau venu près de la cheminée.

Connait pas grand monde, va pouvoir faire connaissance.

Rote encore, et lance, toujours aussi sarcastique :

Salut !

Z'êtes perdus vous aussi ?

Gwen s'activait à présent. Elle n'avait jamais vu autant de monde à la fois dans son auberge, et elle tenait à ce que ces personnes soient le plus à l'aise possible. Elle servit des tisanes et un godet de brutal à qui les demandaient. Puis elle retourna en cuisine pour préparer des collations supplémentaires.

De retour, elle détailla un peu plus les nouvelles arrivées, et écouta un brin leurs conversations. Elle était contente de voir de nouvelles têtes, et elle s'émerveillait d'avance à ce que ses oreilles entendrait des récit de ces voyagentes de passage.

Kora avait troqué sa robe rouge pour une jupe et un corset bleus. Elle avait entrouvert une fenêtre afin de reprendre ses esprits. Soudain, elle entendit de la musique au loin. Elle sortit, essayant de savoir d'où cela venait. Les sons la menèrent encore une fois jusqu'à l'auberge. "Décidément, il n'y a qu'à cette endroit où il y a de l'animation!" Elle s'était dit qu'elle ne reviendrait pas dans cet endroit de si tôt, mais la musique avait un pouvoir sur elle que rien d'autre n'avait. Elle regarda pas la fenêtre pour essayer de voir qui était ce musicien, mais sans succès. Il fallait entrer, car la place était bondée. Elle soupira, poussa la porte, et ce qu'elle vit la surprit encore davantage : c'était ce personnage étrange qui jouait si bien! Elle pila sur son orgueil et alla rejoindre cet homme mystérieux.

"Je m'excuse de ma conduite désagréable de toute à l'heure. C'est qu'il n'y a pas de gens aussi... Elle chercha le mot poli.. original que vous, par chez-moi." Nouveau geste pour replacer une mèche de cheveu... "Je m'appelle Kora, princesse du village de la Montagne Enchantée, et vous..?"Elle regarda autour d'elle. Tout le monde semblait lui jeter un regard incrédule (avec raison). Surtout cet homme, dans un coin, qui venait d'entrer. Il semblait si mal élevé, et pourtant, si sympathique... Kora sourit, elle avait toujours eu un faible pour les mauvais garçons.

Le viellard écouta l'homme pieds nus et un sourire barra son visage au moment où ce dernier mimait une révérence...
Quel était donc cet homme sortit de nulle part ailleurs que la cheminée, et qui les regardait à présent l'air bonhomme, alors que quelques instant auparavent il eut charmé tout un village de son instrument ?

Songeant que lui aussi devrait être gardé à l'oeuil, au moins autant qu'un autre, le viellard, joignant le geste à la parole :

Soit, il y a toujours à manger ici.
Bien qu'il faudra qu'un chasseur nous ramène du gibier sous peu, au vu de la comunauté qui s'agrandit.

Il partait déjà dans l'arrière salle chercher de la viande séchée et salée, un fruit, une miche de pain.
C'est que l'homme avait l'air de venir de loin, vu ses frusques qu'il avait sur le dos.
Entre temps, Le jeune fille, Kora était revenue, parlant justement au musicien saltimbanque.

Après quelques jurons envers le tabouret dans lequel Migéon venait de se prendre les pieds, on le vit revenir un plat dans une main, une cruche d'eau dans l'autre...

Tiens, Rayann, ainsi donc tu es revenu.
Pas pour embêter encore ces dames j'espère ?

Le caractère grognon du vieux s'entendait tout aussi bien qu'il se voyait, c'est qu'il avait toujours mal à la jambe... Il déposa son plat sur la première grande tablée, et invita tout le monde à s'y assoier :

Que ceux qui ont faim s'installent...

Soudain, son visage refleta une grande inquiètude.
Au dehors, la nuit venait de tomber, et les quelques nuages présents venaient, en s'effilochant, de laisser entrevoir la lune qui s'arrondissait comme le ventre d'une femme enceinte.

Quelle engeance va elle donc nous donner cette fois ?

Si absorbé qu'il était dans la contempation de la lune, qu'il ne vit même pas qu'il lachait la cruche qui tomba aux pieds de l'un des villageois...

Euphorie latente.

Le grand concept est maintenant de passer à table, dans la joie et la bonne humeur. Soit! Le vieux barbu semble maîtriser le sujet, plus tôt au fourneau, attelé à ses potions, le voilà maintenant qui nous propose un bon morceau de viande. Visiblement soucieux que l’on valide l’invitation, je me détache finalement du comptoir, et m’installe sur une chaise près du feu, témoigne de ma complicité pour ce dîner. Mais bien plus encore que d’honorer ces victuailles, je trouve enfin une aubaine qui aura bien à faire à me soulager de ce maudit mal qui me ronge les trippes depuis plusieurs jours.

L’air agar, le maître de cérémonie revient de derrière sa cachette, traverse la pièce d’un pas élancé, le regarde fixe vers le dehors. Tandis que tout le monde d’ici, voyait se dessiner la chute de cette triste aventure, le contenu de sa main gauche lui échappe, et suivant l’abduction de son bras le contenant vient percuter mon tibia avec grande violence. Bondissant du fauteuil, je fais offrande de mon désespoir :

«HAIEOUCHOUAAAANIAAAARAAAH ! »

Après m’être honteusement fait remarquer au milieu de l’assemblée à m’agiter comme un spaghetti, Je tourne brutalement mon regard en direction du dissident :

« SADIQUE vieillard ! »

Ce n’est pas une façon de s’exprimer, je reprends promptement:

« Asseyez-vous donc dans ce fauteuil ! Et laissez-moi finir le service… »

Les malheurs de la nordique ravirent Capra, qui ne put retenir une nouvelle esclaffade. Ce manque de savoir-vivre ne l'empêcha cependant pas de considérer le petit bout de chou bleu qui lui avait adressé la parole :

Une princêêÊÊêêsse, mais quel honnEEUUr ! Je vous en supplie, accordez-moi le droit d'embrasser vos si parfaits souliers, faîtes de moi votre esclave, votre chose ! Maintenant que mes yeux vous ont révélée à mon coeur, comment pourrai-je encore me suffire à moi-même !

Une fois de plus, le beau parleur parla autant avec ses gestes qu'avec sa bouche, ses mouvements aussi sarcastiques que ses paroles. Il se releva néanmoins promptement et prit celui qu'on avait nommé Rayann à partie, le tenant en joue de son doigt crasseux :

Veuillez vous retirer, malfrat ! Comment osez-vous vous tenir sous le même toit qu'une Dame ! Je saurai faire taire cette insolence ! Chut ! Il suffit ! Point de réponse, si ce n'est le chant de votre arme tranchant l'air, car je vous défie manant !

Et Capra imita une posture qu'on imagina être celle d'un épéiste, brandissant une arme imaginaire, dont l'index était le tranchant .

lève un sourcil. La belle tavernière ne lui décroche pas un regard de plus que la dernière fois.
Ricane. Tout' façon, son dernier regard était tellement foudroyant qu'il en aurait presque eu peur...S'il avait été une donzelle.

A peine le temps de respirer que la gamine de t'aleur, qui s'est changée déjà, revient et cause à l'énergumène qui dansait encore à son arrivée...

Soupire carrément, hoche la tête...

Ben nous vl'a bien, tient une princesse...

Le brigand amusé de voir tant de monde et d'animation dans l'auberge. Promet d'être plus interessant qu'les premiers jours au moins...Sauf qu'y manque pas quelqu'un ?
A ben tient, quand on parle de barbe..

Vl'a l'vieux qui revient de la cuisine !

Le regarde avec ses mains pleines.

Tiens, Rayann, ainsi donc tu es revenu.
Pas pour embêter encore ces dames j'espère ?

T'inquiète donc pas pour les donzelles, vieux fou...Elles par contre, feraient bien de dormir les portes fermées...

Rictus mauvais..Vient d'avoir une ou deux idées qui lui traversent l'esprit....

Sursaute alors dans ses pensées... Un gars qu'il avait même pas remarqué vient de s'prendre la cruche du vieux dans l'pied !

Hilarité de Rayann devant la gueule du vieux fou...

L'autre danseuse lui cause ?

Oui, c'est bien ça, l'a bien entendu...Le regarde dans les yeux, front plissé.
Une main à sa dague qu'il sort dans un fin bruit de lame contre le métal de l'étui, toujours le regard vissé.
Oeuil mauvais, sale rictus en coin.

Veuillez vous retirer, malfrat ! Comment osez-vous vous tenir sous le même toit qu'une Dame ! Je saurai faire taire cette insolence ! Chut ! Il suffit ! Point de réponse, si ce n'est le chant de votre arme tranchant l'air, car je vous défie manant !

Tu dis quoi l'saltimbanque ?
T'as un problème ?

Lame dans la main droite, s'approche du crasseux qui parle comme un de ces foutus nobles qu'il détrousse sur les routes...
Plisse les yeux. Sent la tension soudain. Tout le monde a cessé de parler...

Tu me défie, toi ?
Viens la la danseuse, qu'on voit si tes pas réussisent à esquiver les coups...

Un courant d’air passa d’un coup dans l’auberge !
TriMiX avait poussé les portes de l’auberge avec une violence qui ne lui ressemblait pas.

Il entama son discours d'une voix si puissante, qu'elle eteignit les braises de la pipe qu'il tenait dans sa main

Toi là-bas

En visant l'homme qui se dandinait au milieu de la pièce, et qui captivait toute la taverne : Capra!

Je te lance un défi : je te propose un combat a mort sans arme, si tu refuses je te transperce de suite avec …
(cherchant un ustensile qui puisse faire office d'une arme)

Il attrapa un chandelier où les bougies fumaient encore et le pointa vers Capra

Je te transperce avec ça!

Un long silence s’en suivit, TriMiX balaya la pièce avec un regard perçant et calculateur ! Il lu sur les visages des autre que de la peur et de l’incompréhension!

Et oui, je n’apprécie guère me faire humilier par un ringard de seconde zone de ton envergure, tu as volé mes effets personnels, très personnels, tu m'as ridiculisé devant une femme , tu as détruit mon honneur ! Un tel affront ne se lave que dans le sang !

TriMiX s’arrêta là , pointant vers Capra un chandelier,
Quand soudain : …

Apres avoir salué Migéon d'un sourire, le jeune homme lui avait adressé quelques mots et l'avait regardé préparer sa tisane spéciale avec attention.
Puis préférant un endroit tranquille au comptoir, il s'était assis non loin, à une table contre le mur.

Sa tisane devant lui, sa besace et son épée à côté il regardait les personnes présentes.
Des nouveaux arrivaient plus ou moins discrètement et il ne pouvait s'empêcher de sourire aux divers numéros qui se présentaient devant lui.

Habitué aux voyages il avait pris aussi l'habitude de croiser de drôles de gens, beaux parleurs, bouffons ou grands aventuriers des chemins ainsi que de nombreuses femmes dont il avait su ou pas tirer quelques moments agréables. D'un naturel discret il se mêlait rarement à la foule, préférant observer.

Il sirota doucement son breuvage, attentif à ce qui allait se passer mais ne pouvant retenir son rire lorsque la situation devenait trop comique à ses yeux.

La jeune femme est une Princesse.

Mon essence pragmatique me susurre à l’oreille que la mignonette ment. Que pourrait bien faire une femme de ce rang au milieu de cette auberge ? Au milieu de ces bêtes vocifèrent tout et n’importe quoi leur passant à l’esprit. Visiblement je ne suis pas le seul à détecter l’incohérence des faits, celui qui se fait appeler Capra entre à nouveau en scène, et s’improvise un rôle hautement théâtral de courtisant. Encore une fois l’interprétation ne manque pas de déclencher les rires des spectateurs… Sans retenue, le vilain tranche à la hache dans le semblant d’honneur qui subsiste à la pauvre fille. Les rires éclatent, et les sourires crispés spontanés sont irrévocables : la jeune femme est sans bagages, visiblement à la recherche d’un preux et riche chevalier qui passerait au hasard en ce lieux pour la sauver … Un rêve de petite fille qui en réalité témoigne d’une catastrophique auto-adulation, le mensonge, le paraitre, cette mèche qui ne cesse de lui retomber devant les yeux et qui est gracieusement refoulée vers l’arrière, il semblerait que ça résonne comme un message d’alerte : « Voyez Messieurs ! Voyez comme je suis adorable et délicate avec ce corps qui est le mien… », à la manière d’un refoulement du corps juvénile. Seuls les esprits faibles seraient encore dupes à la suite de cette démonstration.

Parlons-en des esprits faibles, voyant se dessiner dans l’ombre de la taverne une espèce de barrique ornementée de fourrure animale… Voilà un exemple du cas moyen, réfléchissant plus avec la nature de son fruit, qu’avec le fruit de sa Nature. L’expression est peu claire, on ne sait pas si le langage mal articulé est l’effet d’une quelconque boisson. Il suffit néanmoins d’un court instant pour que l’acteur, troublé par cette immersion scénique, s’empresse de chasser l’intrus en dehors de ses planches. La prestation est excellente ! C’est dans le même instant, lorsque le primitif est prêt à renvoyer le comédien six pieds sous terre, que fait irruption un troisième personnage ! Le publique adule.

« Toi là-bas ! »
« Je te lance un défi : je te propose un combat a mort sans arme, si tu refuses je te transperce de suite avec … »
«Je te transperce avec ça! »

L’homme tenait effectivement un chandelier de la main droite, il l’agitait périodiquement devant le nez du Capra. Une sombre affaire personnelle semble-t-il… Ce ne sont pas les miennes. Cependant, le script commençant à déborder de toute part, et notre clown manquant maintenant de se faire dépecer à coups de lames et autre objets contendants, je sens jaillir la nécessité d’intervenir… Et le diplomate entre en scène.

« Hola ! Hola ! Voyons Messieurs ! »

Je m’arrache de mon fauteuil et me rapproche du trio.

« Un minimum de tenue je vous pris… Tentons de régler le litige autrement que par la force voulez-vous ? Je vous propose une partie de cartes ! Le gagnant aura le sors du Capra entre ses mains »

Je sors un morceau de tissu de ma sacoche, et en extrais un jeu de cartes.

« Voyez, j’ai tout ce qu’il nous faut ici ! Les règles du « Sirop » sont simples… Je m’en vais vous les expliquer… »

Le viellard, après avoir tombé sa cruche sur un visiblement qui ne l'est point, s'excuse en bredouillant quelques mots à peine audible, car déjà les voix grosses et grasses de Rayann, qui vient de se faire interpeller, et d'un autre homme qui brandit un...Chandelier, dans le hall (de l'auberge)...

La moutarde monte alors au nez du vieu qui contemplait la lune à peine une seconde auparavant, et le voilà qu'ouvrant à peine la bouche, l'érudit, Wraaroon semble t il, s'interpose....

La réaction des trois hommes risque fort d'en être que plus forte, mais envers cette fois celui qui sort son jeu.

Finalement, laissons les s'étriper, cela révèlera sûrement la nature des loups ?

Se dit Migéon, un brun amusé tout compte fait...

Il s'aasoit donc paisiblement à une table, attendant un dénouement. De toute façon, qu'est ce qu'un sac d'os comme lui, même s'il est grand, pourait faire contre trois solides gaillards, dont l'un au moins est un brigand avéré ?

Le sirop vous dites ?
J'ai bien un peu les doigts raides, mais je pourrais encore tenir des cartes, me semble t il...

Après tout, pourquoi il n'y aurait que les brutes qui auraient le droit de jouer aux cartes ? Et le vieillard se rappellait de folles soirées à jouer au ramponneau, un jeu fort enrichissant !

La princesse déchue avait observé la scène, mi-figue, mi-raisin, depuis le tout début. Tiraillée entre le besoin de s'enfuir à nouveau et celui de rester pour voir ces énergumènes se donner en spectacle, elle s'étonnait de la tournure des évènements.

Devant la perspective d'une partie de cartes, la jeune fille était excitée. Quand elle vit que personne ne la considérait, elle se leva et pris la parole! "Non mais, oh! Les cartes, ce n'est pas juste pour les hommes! Je veux jouer aussi." ... Même si je ne connais pas les règles, pensa-t-elle ensuite. Et puis, elle eut un éclair de génie. "J'offre au gagnant une journée complète avec moi.", dit-elle.

Elle observa la réaction des gens dans la pièce. C'était peut-être un peu tête en l'air, comme idée, mais au moins ça lui offrirait une occasion de connaître la personnalité de plusieurs, et leurs stratégies...

J'ai plus d'un tour dans mon sac, se dit-elle en elle-même.

Lame de la dague levée, bien sérrée dans le poing droit. Main gauche prête à saisir le col du saltimbanque.

Irruption d'un fou, qui se saisit d'un chandelier d'une manière si comique que même Rayann a envie de rire. Moment de flottement. Sait pas trop comment réagir, là, et l'aut' danseuse qui mouffte plus un mot...

Un rire se fait entendre derrière son dos. COmme quoi, y en a un qi a eu la franchise d'êre lui même. Rayann sourit. Moins de tension. Inspire un grand coup, se détend, sans lacher du regard Capra.

Quelqu'un les interpelle. Voix et intonnation aristo.

Manquait plus qu'ça !

Citation :: « Un minimum de tenue je vous pris… Tentons de régler le litige autrement que par la force voulez-vous ? Je vous propose une partie de cartes ! Le gagnant aura le sors du Capra entre ses mains »

Ricanne, lance sans même regarder :

Le sort de Capra ! Il est déjà entre mes mains...Et entre les siennes !

Désigne en parlant du menton l'intéressé qui bouge toujours pas. Regard entendu.
Baisse son bras, range son arme. Encore un peu de tension mais l'athmosphère est respirable.

Le vieux et la fille veulent jouer aux cartes ?

Non mais je rêve...Toujours aussi déjantés ici tous !

Rayann se dirige au comptoir. Fais signe à la tavernière pour avoir une pinte, lance encore, les yeux dans le vague, regardant devant lui :

Sans moi la partie de cartes. Les gamineries c'est pas pour moi.

Il a senti, dans la voix du vieillard, quelque chose qu'il connaissait. L'a déjà entendu de sa part cette inquiètude sourde non dite.
Et s'ils étaient revenus ....

Oh oui, oh oui ! Jouons !Que préférez-vous ? La bataille ?
Capra sortit alors une carte à jouer à l'effigie d'un roi dans sa droite, et d'une dame dans la main gauche.
Le pouilleux ?
Un éventail de valets de pique apparait
Un loup solitaire !
Cette fois c'est une explosion de cartes montrant des loups se tenant sur leurs pattes arrières, la gueule ouverte et une lueur démente dans les yeux.
Les jeux sont faits, rien ne va plus !
S'exclama le magicien pendant que les cartes retombaient lentement vers le sol.

Qu'en pense Tout-Nu, du chandelier ardent ? demanda-t-il ensuite au dernier entré dans la bâtisse. Allons ne soyez point timide puisque je vous propose de choisir votre arme ! Songez à votre honneur déchu ! La Belle qui vous a surpris a sans doute conté vos exploits à travers tout le pays ! Un peu d'orgueil que diable !

TriMiX, perturber de la réaction des deux hommes, se sentis dans l’incapacité de prendre une position.
Une partie de carte songea-t-il… A quoi bon, c’est tellement plus simple de lui trancher la gorge.

L’esprit de TriMiX inventa un nombre incalculable de façon de mise a mort de Capra; dans ces condition toutes étaient plus farfelue les unes que les autres.

Mais TriMiX pensais bien : car il songea à sa mission, peut-être plus importante qu’un règlement de compte… Sa venue ici est un choix volontaire afin d’anéantir ces loups garou… Capra pourrai se révéler en être un, ou ne pas en être un … dans se cas TriMiX réduirais ses chances et offrirais un coup d’avance non mérités à ces vils carnivores…

Un sourire se dessina sur son visage, une autosatisfaction d’être passé au delà de la rage afin de résonner d’une manière cohérente…

La mission avant...tout murmura–t-il suivit d’un long soupir.

Il releva sa tête lentement et regarda l’homme de courage qui avait tentait de civiliser les deux ‘‘hommes’’. TriMiX lui souris :

Avec plaisir monsieur, décidons du sort de Capra autour d’un petit jeu apaisant.

Se changement de situation semblait avoir surpris tout le monde…
Qu’importent les honnêtes gens ne peuvent comprendre la raison de ce changement...

Se retourne en entendant l'aut' vouloir jouer aux cartes :

Tu vas le jouer contre qui, son sort ?
Moi, j'ai dit qu'jouais pas...

Ton maussade, hargneux même. Deteste quand on l'écoute pas.

L'a vraiment une gueule à jouer aux cartes ?

Tsss j'préfère laisser tomber tient !

Toute façon, y a visiblement un contentieux entre les deux. Trimix et Capra semblent déjà se connaitre.
Tant mieux. Lui sera un peu plus en paix.
Doit sûrement rester deux trois bricoles à voler dans c'patelin...

Me demande bien si j'vais m'en sortir, tient !

Regarde tour à tour chacun des présents. La "princesse", le vieux, Aimelin, le danseur, sieur Moutarde avec son chandelier..D'aurtes sont là mais bougent à peine, pas intéressés du tout par ce qui se passe.
Gwen toujours en train de paser de tables en tables pour faire le service...
Sourire pervers...Gwen...

L'auberge s'était faite bien plus silencieuse depuis quelques heures. La nuit était profonde déjà, la lune semblait les observer de là haut...
L'âtre rougeoyait toujours, chauffant la pièce bien plus que la chaleur humaine ne le faisait, chacun se regardant en chien de faience, tout en échangeant à présent des banalités sur le temps qu'il allait faire.

Peu de personnes parlaient des loups, de cette légende.

De temps à autre, l'un d'eux se levait pour remettre une bûche, faisant alors crépiter le feu, et tourner quelques têtes.
Certains s'étaient endormis dans leurs fauteuils.

Migéon les regardait tous, tour à tour, bienveillant le plus souvent, une pointe d'inquiétude ou de méfiance parfois...

Soudainement, la porte de la Taverne du Lion d'Or, s'ouvrit brusquement. Un homme surgit une lourde épée à deux mains posée sur l'épaule.

Il s'avança vers le comptoir, observant cette foule d'inconnus. Puis, en passant devant le Vieillard, se stoppa net, lui lança un regard surprit et poursuivit.

Il alla vers la tavernière, et allait commander de l'Hydromel avant de se stopper de nouveau dans son regard:

"Serais-je entrain de rêver?"

-"Dame la Gérante de ces lieux, veuillez, je vous pris, me faire me parvenir une coupe d'Hydromel pour que je puisse me désaltérer le gosier... Asséché me semble-t'il... J'ai dû m'endormir pendant un petit moment..."

Il attendit sa coupe toujours en observant altèrnativement l'un et l'autre de ses deux protagonistes.

Gwen servit une coupe d'hydromel au nouvel arrivant.

Belle épée, s'exclama-t-elle. Pas trop encombrant sur les champs de bataille ? A moins qu'elle ne serve que pour les duels ?

Puis après un rapide coup d'eoil sur la coupe qu'elle était en train de servir :

C'est bien du shoushen que vous demandez, n'est-ce pas ? Ce que mes soeurs bretonnes appelent le nectar de la Déesse Mère ?