[Auberge] Au Lion d'Or

Comme pour répondre à la question du trimardeur, la porte claqua presque inaudiblement au fond de la taverne. La fillette qui venait d’entrer, adossée à la porte, regardait fixement l’étranger. Farouche, elle décrivit un grand demi cercle vers le comptoir, contournant quelques tables, prenant soin de passer aussi loin que possible de l’inconnu, sans cesser de le détailler.

S’il avait bien regardé les yeux de la fillette, il y aurait vu de la frousse. Puis, sans même lui avoir souhaité ni le bon jour, ni la bonne nuit, ni quelque bienvenue que ce soit, Hildegarde regarda le vieux Migéon et la tavernière Gwenhwyvar en collant ses guenilles au fond d’un siège, l’air très peu rassurée.

-C’est qui le clochard ? Un loup garou ?

un p'tiote qui entre...Qui le défie du regard, mais il sent qu'elle pissserait dans ses braies s'il disait un seul mot ! 9a le fait sourire.
La regarde en souriant montrant ses dents jaunies...
Lui faire peur, ha ! VOilà un nouveau jeu !
Mais tous ici ont l'air d'avoir peur. Et pas un lui répond, trouve ça suspect.

La donzelle devant le comptoir qui tente de rassurer la mioche.
Il soupire, les belles paroles...S'il avait vraiment envie, il s'amuserait avec les deux en même temps ! Une gamine et une à peine femme !

Sourit encore à cette pensée. Ca fait longtemps qu'il n'a pas...
SOupir. Se demande ce qui se passe dans ce foutu village.
La tenson monte encore d'un cran.

Une autre bonne femme arrive. Foutu village, oui, que des donzelles, bien polies en plus !

La dernière avait l'air observatrice, mais s'était pas attardée sur lui. Domage, l'avait l'air bien formée aussi, celle là !
Accueillie encore par la même donzelle qui rassurait la ptiote tout à l'heure.

Il finit sa miche de pain, alla au comptoir. Regard malicieux envers la tavernière..

Allez ma toute belle, sert moi donc une bière, puisque tu es là pour cela, non ?

Faisait une mimique faussement enjôleur.

Et pas dans la figure, celle là, sinon, je te paies rien !

Décida de passer à l'action. Se mit au centre de la pièce, et parla, d'une voie éayée mais forte :

Bon, personne ne veut dire ce qu'il se passe ici ?
Pourtant, vous semblez tous apeurés ?

Z'avez peur de moi mes jolies ?

Rire tonitruant. Començait à vraiment vouloir savoir ce qui se tramait....

La gamine ne peut s’empêcher d’offrir son plus grand sourire à la dame. Cette dernière a su par quelques mots la mettre en confiance.

-Bonjour madame Selene, moi je m’appelle Hildegarde. Mais c’est pas notre village. On est arrivés il y a quelques jours, il y avait personne ici.

Lorsqu’elle regarde à nouveau l’inconnu, qui n’a de cesse de pousser la voix, elle ressent beaucoup moins de peur.

-C’est quoi ton prénom ? Ta maman t’as jamais dit qu’il fallait être poli ? La mienne elle me l’a dit. Mais il faut pas parler comme ça, sinon les loups garous vont venir, et ils vont tous nous manger.

Après avoir attendu quelques heures sur la place sans croiser personne, Laora se décida à entrer dans une taverne, dans laquelle semblait régner une certaine animation. Elle ressera un peu plus son manteau abîmé autour d'elle, ne laissant entrevoir que ses bottes de cuir usées par les chemins et par le temps, et rabattit sa capuche sur sa chevelure noire, de façon à masquer ses récentes plaies. Elle poussa enfin la porte, et regarda furtivement les quelques personnes qui s'y trouvaient, tout en s'approchant du comptoir. Une fillette, un croulant, une poignée de jeunes femmes, un mendiant. Que de monde dégageant de la peur à vous en faire rendre les tripes, pensa-t-elle. Elle posa son ballot en tissu et une poignée de pièces sur le bois du comptoir, devant celle qui lui semblait être une tavernière. Cervoise, demanda-t-elle d'un ton neutre à la tavernière sans lui accorder le moindre regard. Elle posa ses mains bandées sur le comptoir et attendit qu'on la serve, sans piper mot.

Une fois servie, elle prit sa chope mousseuse et son baluchon et alla s'adosser au mur près de l'entrée... Et de ces trois bêtes qu'elle n'avait pas remarquées en entrant. Jetant son ballot, elle s'accroupit, puis s'assit à trois/quatre pieds des loups. Le plus proche la regarda et la renifla. Il semblait attiré plus particulièrement par ses mains. Laora regarda ses bandages - tâchés de sang, bordel - et les enfouit au possible dans ses manches aux bord déchirés. Le loup se détourna et bu une lampée d'eau dans l'auge. Laora lui jeta un oeil méfiant avant de porter sa chope à sa bouche. Une brune, forte et arômatisée. Elle avala le liquide aubrun à petites lampées écoutant les discussions alentours.

Laora dévisagea la tavernière qui la scrutait de toute sa hauteur. Elle ne se sentait pas en confiance.
Avez-vous besoin de quelque soin ? Vous avez l'air blessée. Je peux peut-être vous soulager, j'ai un peu de connaissances en herboristerie. Elle baissa la tête. Pas besoin, répondit-elle d'un air renfrogné. Je vais très bien. Elle lui tendit la chope vide, évitant toujours de croiser son regard. Une autre. Dame, désinfectez vos plaies.. Elles pourraient s'aggraver et ce ne serait pas bon... Laora jeta un rapide regard en coin à la jeune femme, à qui appartenaient apparemment les loups. Je pensais les avoir assez masqué ces foutues plaies. Elle se contenta de hausser les épaules. Nul besoin. Je veux souffrir.

La ptite bonne femme qui a l'air de materner la minotte lui parle. l'a un sourire sardonique quand elle l'appelle "messire".
Lui, un brigand, le plus redouté dans certains coins, un messire ? Il tourne la tête de droite et de gauche, prend ça pour un insulte.

Migéon qui le regarde avec bienveillance. Mais quest ce qu'ils ont, ces yeux, à le transpercer ? l'est persuadé que le vieux lit dans son âme aussi sûrement que dans un livre.

Tsss..L'autre qui parle de ses loups, qu'ils vont nous protéger, qu'elle dit !

Ben voyons !
Et comment pourrons savoir que ce ne sont pas VOS loups qui aurront tué un villageois ?

Regarde la donzelle d'un air de défi.
Haussement de sourcil .
vient de se rendre compte qu'on parle ici de...

Loups garous ?

Ces bêtes immondes sont juste faites pour faire peur aux gosses !

L'allait reprendre la parole quand une autre bonne femme arriva.

Héhé, je vais en avoir que pour moi décidément ! Plein de donzelles apeurées dans ce village ! Et c'est pas le vieillard qui va se les prendre !

Referme la bouche, recule un peu. Se rassoie à sa chaise pour se faire discret, tandis qu'elle commande.
L'a l'air blessée, mais fait pas sa chochotte. Enfin une qui fait pas sa pleureuse.
Ele lui plairait presque, sur le moment. Elle le regarde brièvement. Que va t il lui inspirer ?
le froid qui començait à s'insinuer se fait encore plus froid.

Il toussote.

Elle regarde les loups.

Le brigand la regarde. Rayann semble vouloir se taire. Rare...
L'observe, tandis que les deux femmes les plus causantes lui proposent des soins.

Nul besoin. Je veux souffrir.

Sourire...

Tu veux souffir ma bele ? Pourquoi ? tu caches quoi, en plus de ces vilaines plaies ? Montre moi !

Il l'observe. Attend encore. Juste un peu...