[Auberge] Au Lion d'Or

J'écouta attentivement cette femme et lui répondit:

-"Merci..."

Je souris:

-"Ne vous en faites pas, cette épée est aussi utile ici que sur un champ de bataille, il suffit juste de savoir la manier."

Je fis taper l'épée sur mon épaule, pour lui indiquer que je savais la maitriser d'une main:

-"Pas loin de cinquante kilos... Des années d'entrainement, de lutte et de batailles, contre des humains et autres Créatures étranges sorties des profondeurs de la Terre, des Créatures parfois Ancéstrales... Dragons, Vampires, Loups-garous..."

Mon regard se figea un instant dans les yeux de la belle puis je repris mes esprits:

-"Il s'agira bien de vostre fameux Nectar de la Déesse Mère."

Je lui souris un instant, attendant sa réaction.

Alors soyez le bienvenu, messire. Vous êtes ici chez vous.

Gwen sourit

Par ailleurs, si vous voulez quelque chose de plus fort, je concocte du velours noir, une spécialité maison.

Migéon qui s'ennuyait dans sa vie monotone depuis qu'il avait fait ce rêve sombre au cours duquel il perdait la vie (lui, le grand, l'unique, le vieu Migéon ! quelle hérésie !) Avait décidé, lorsqu'il en avait entendu des voix dans l'auberge, d'aller y faire un tour.

Bonjour à vous !

Une fois n'est pas coutume, le vieillard avait le sourire.

Il regarda avec des yeux rieurs la belle Gwen, que lui aussi avait cru voir périr, en compagnie d'un homme qui lui rapellait un phoenix...

Sentiment qui semblait lui coller à la peau..

Bah. La contrée est un lieu irréel !

Je vais me préparer une infusion, si tu n'y vois pas d'inconvénients, Gwen !

Passant derrière le comptoir, près de la jeune femme, il regarda avec interêt Muph' et lui demanda :

Mais dites moi, jeune homme, j'ai cru vous entendre parler de dragons, faites nous donc vivre une de vos aventures, séant, devant l'âtre de la cheminée !

Cette envie de découvrir les autres en écoutant leurs récits étaient toujours ancrée en lui, il ne pouvait s'empêcher de leur demander de narrer leurs exploits ou mésaventures.

Et il gageait, vu les reflets irisées de l'épées, que ceux çi avaient été bien réels....

Mutine a écrit:: Mutine venait d'arriver au village. Sa robe était salie et trouée par endroits. Les rumeurs qui courraient sur cette région avaient parcouru bien des lieues et Mutine était curieuse de vérifier si elles étaient fondées, ou non. Elle entra dans la première taverne qu'elle aperçut et s'installa au comptoir, pour alpaguer le tavernier:

Alors, c'est vrai qu'il y a de gros loups qui rôdent par ici?

Gwen regarda la nouvelle venue. Elle la détailla du regard et attendit quelques secondes avant de répondre :

Elle parait, oui, et pas que ceux de Wargirl. Que nous vaut le plaisir de votre visite, damoiselle ? Installez-vous donc, le premier verre est pour moi. Du velours noir, cela vous conviendrait ?

Mais, j'en oublie le principal. Je m'appelle Gwenhwyvar uí Fergus, mais appelez-moi Gwen, c'est plus facile à prononcer. Le vieux croulant, là, c'est Migeon, il est gentil, même si il a l'air un peu absent parfois. Pour les autres, je leur laisse le soin de vous accueillir elle-mêmes...

Gwen s'attendait à un flot de protestations de Migéon, mais elle s'y était préparée, et ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas taquiné..

Mutine saisit le verre qu'on lui tendait, sans guère demander son reste. Elle ne s'était pas attendue à un accueil si chaleureux dans une province au renom si austère, mais ne s'en plaignit pas.
Elle suivit des yeux les personnes que Gwen lui indiquait vaguement, en sachant bien qu'elle aurait tout son temps pour apprendre à faire connaissance avec chacun. Elle ajouta, avec un sourire qui faisait sa réputation:

Appellez-moi Mutine. Certains me nomment parfois la Dame Framboise, mais, tout à fait entre nous, c'est plutôt en d'autres circonstances. Je viens d'Avalon, c'est un petit village plus au nord. Honnêtement, je ne serais pas surprise que ce nom ne vous dise rien. Voyez-vous, ça fait bien plusieurs mois que je marche à travers le pays. Et je ne passe plus nulle part sans entendre parler de mystérieux loups qui terrorisent la région. Alors je viens vérifier.

Elle avala d'un trait le contenu de son verre.

Hmmm, c'est bon. C'est vous qui le faites? Oh! Pendant que j'y pense, vous n'auriez pas une chambre de libre là-haut? J'aimerais bien poser mes affaires pour quelques jours.

Gwen écouta Mutine attentivement, puis repris la parole

Fort bien, Mutine. Joli nom, tiens ! Le velours noir, c'est de la bière brune irlandaise et du champagne, à quantités égales. Cependant, je ne sers qu'une pinte, c'est un cocktail assez sournois, il fait beaucoup d'effet une demi-solume après l'avoir fini. Vous venez d'Avalon ? L'île de verre ? Si c'est le cas, vous êtes doublement la bienvenue ici !

Et pour une chambre, prenez celle qu'elle vous plaira, vous êtes ici chez vous !

Gwen sourit et entreprit d'essuyer des verres.

Ah non, Avalon d'où je viens est un tout petit village d'une quinzaine de masures, perdu dans la forêt. Nous y avons aussi nos propres légendes, mais elles n'intéressent personne. Si un soir vous avez du mal à dormir, venez me voir, je vous assure que vous dormirez avant de connaitre la fin!
Permettez, je monte poser mes affaires. Ensuite je prendrais surement un autre verre.

Elle attrapa son baluchon et sauta du tabouret. Elle grimpa l'escalier d'un pas léger et découvrit un petit couloir et quelques portes. Mutine opta pour la chambre la plus éloignée de l'escalier, à l'extrémité de l'étage. La pièce était petite, avec une fenêtre, un lit, une commode et un nécessaire de toilette en étain. Elle jeta ses affaires sur le lit, rinça un peu son visage et sortit. Elle rangea la clé dans une poche de sa robe et regagna la taverne en quête de nouvelles têtes. Elle s'installa à une table vide, près de la cheminée, commanda une belle pinte de bière et se lança dans une observation minutieuse des visages présents.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 13/11/2008

Une femme entre dans l'auberge, épée et dagues au ceinturon.
Cape usée par les ans, jupons poussiéreux et bottes crottées, nulle doute qu'elle vient de loin à la vue de sa mise peu reluisante. Encapuchonnée, on ne distingue pas encore les traits de son visage.

La Féline se dirige vers une table dans un coin sombre de l'auberge et prend place. Frottant ses deux mains gelées l'une contre l'autre, elle souffle dessus pour leur redonner vie. Se réchauffant doucement, elle laisse glisser sa capuche et dévoile ainsi une longue chevelure brune, retenue par un simple lacet de cuir. Son visage est fin ses yeux si noirs qu'on ne distingue pas la limite entre la pupille et l'iris.

Elle ne sourit pas et son visage est sans expression, froid comme de la glace.

Elle sort de sous sa cape une petite bourse en cuir et sort un écu. Un regard vers la tavernière derrière son comptoir:

Une bière et un bol de soupe siou plé .

Gwen s'exécute immédiatement, tire une pinte de bière et va chercher un bol de soupe dans le chaudron sur le feu de la cheminée. Elle tend les deux récipients à la femme gracieuse et lui dit :

Bienvenue chez vous, damoiselle, mettez-vous à l'aise. Puis contez-nous votre voyage, si le coeur vous en dit ! Je raffole des histoires des voyagentes =)

Ca f'sait un moment qu'il était pas revenu à l'auberge, mais l'avait entendu dire que des bonnes femmes s'y présentaient, ces derniers temps. Sourire sournois, comme d'hab, et l'vla qui descend la grand rue pour aller titiller un peu les donzelles.

Entre dans le bouge qui reprend vie petit à petit, regard circulaire, puis, tout sourire :

Salut Gwen, toujours aussi belle mon coeur !

t'es toujours aussi sauvage aussi ?

Sait d'avance qu'elle va pas lui répondre, le snobe depuis son arrivée. Faut dire qu'il l'a déjà bien asticotée, l'irlandaise.

Approche du comptoir, demande sa bière en rajoutant un s'il vous plait bien poli, sinon la tavernière lui sert pas, et l'a soif ce matin !

Laisse son regard aller vers la femme près de la cheminée, seule à une table, qui regarde aussi tout le monde.

L'a l'air moins sauvage tiens celle là, ptêtre au moins qu'elle est bavarde ?

Parle toujours pas, regarde silencieusement ce corps féminin, peut être plus que tous les autres d'ici... L'a une robe ! Rayann est bien surpris, l'essaie de se souvenir, mais croit bien qu'c'est la première qu'il voit ici en robe.

Sourire tremblant, s'humecte les lèvres et commence déjà à s'imaginer avec elle.

Un bruit plus loin le fait réagir, Rayann tourne la tête vers elle, la seconde.

Longs cheveux noirs, jupons, elle aussi.

Décidément, les nouvelles fournées ont l'air plus appétissantes !Alors, les jolies Donzelles, votre voyage s'est bien passé ?

Vous allez bien rester quelques jours avec nous ?

Les yeux brillants, le brigand se frottait la barbe naissante qu'il avait décidé de laisser pousser.

Le scritch scritch qui en sortait était à présent le seul bruit de la pièce, tandis qu'il sentit lentement les regards converger vers lui, avec satisfaction....

De bonne humeur aujourd'hui. Gwen sert Rayann, presque en souriant. Elle répond un "merci" cordial pour avoir commandé, puis continue d'essuyer des chopes. Elle se tient prête à intervenir, comme d'habitude, à chaque fois que Rayann accoste une nouvelle dans son auberge...

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 13/11/2008

La Féline, peu bavarde avec les inconnus, remercie la tavernière d'un mouvement de tête avant de se jeter sur sa soupe sans plus de cérémonie. Affamée et frigorifiée, plus rien n'existe autour d'elle en cet instant que cette soupe salutaire qui lui réchauffe le corps peu à peu.

Un peu rassasiée, et désormais plus disponicble à ce qui l'entoure et à la tavernière, elle n'a pas le temps de se présenter qu'un homme rentre "en toute discrétion" dans l'estaminet.
L'homme semble être ici chez lui et y avoir ses habitudes. Elle l'observe, le détaillant des pieds à la tête, comme elle le fait à chaque fois qu'un homme se trouve dans son environnement proche.

Un barbu ... pas ceux vers qui la Féline est le plus enclin à se diriger mais pas déplaisant à regarder.

Le voilà qui s'adresse à elle, ainsi qu'à l'autre femme, près de la cheminée. Le mot donzelle lui redresse déjà l'échine. Le regard se fait plus froid encore, presque meutrier mais un sourire se dessine sur le visage de la sauvageonne.

Abandonnant son bol de soupe vide, elle se saisit de sa chope de tisane et va s'asseoir au comptoir.

'Jour Messire. Pour ma part l'voyage fut long et j'suis ben contente d'poser enfin et d'pouvoir grailler quelquechose de chaud.

Puis elle se présente à lui, ainsi qu'à la tavernière.

On m'surnomme Félina et j'pense bien rester un p'tit moment si j'arrive à faire des affaires dans c'coin.

Je souris au vieillard et secouai la tête en guise de « oui ». Je levai alors mes yeux vers le ciel puis les fermés pour me remémorer ses souvenirs. Je soupirai… Tellement de choses s’étaient passé depuis le premier, jusqu’au dernier en date :

-« Il y a de cela quarante Printemps, alors que je n’en avais que Six, j’entendais des Légendes contant l’existence de ses Créatures… A vrai dire, depuis le couffin maternelle j’entendais ses histoires, mais, à mes Six Printemps, ce fut le début de ma chevauché fantastique… »

Je me stoppai quelques secondes puis repris :

-« Je prendrai bien un Velours Noir par la suite Dame… Je disais donc, à mes Six Printemps, le village voisin fut attaqué par l’un de ses Dragons Mythiques, à mémoire d’homme, j’ai cru le voir passer dans les Cieux… Ce jour, mon père était à la caserne mais il fut aussitôt mobilisé… Ma chère Mère travaillée aux champs… Je les attendis toute la journée durant et toute la nuitée suivante, mais aucune nouvelle d’eux… Ce n’est que quelques jours plus tard que j’apprenais leurs décès, décès causé par la Bête… »

Je pris une gorgée d’Hydromel avant de poursuive :

-« Ce jour, je jura de me venger et de défendre ce village, mais plus les jours passées, moins le Dragon se fit voir… Une année passa comme ceci, et j’avais alors appris ce que les grands soldats savaient, et jeune et fougueux, je partis seul à la recherche de la Bête… »

Je baissai les yeux vers le sol :

-« Au bout de longues heures de recherches, je crois même que la nuit fut tombé, je m’étais égaré et pris refuge dans une cavité de la Montagne d’Ormon… Un petit feu, une paillasse faite de feuillages et un ronflement prenant non loin de moi… Lorsque j’eus compris qu’il était fort possible que je ne sois pas seul, j’aperçu derrière moi un Œuf d’une taille imposante, celle d’un enfant de mon âge… Je m’approchais doucement pour observer que le ronflement venait bien de celui-ci, lorsqu'il ce mit à éclore devant mes yeux ébahi. J’étais en train d’assister à la naissance d’une de ses créatures… »

J’attendis quelques secondes et poursuivis :

-« Lorsque l’œuf eut éclos, j’observais alors un petit Dragon aux couleurs de l’arc-en-ciel… Il ressemblait fort aux Phoenix des contes… Je me souviendrais toujours mon étonnement lorsque je le vis cracher des petites flammes de sa gueule imposante ! » Je me mis à rire aux larmes : « Il était si mignon… Il n’avait pas de la peau, mais je dirais un genre de fourrure sur lui, un doux duvet, et en voyant ses petites flammes ratés qu’il envoyait, je le surnommais « Flammèche » et celui-ci semblait réagir à ce nom par un petit cri aigu. »

J’arrêtais de rire :

-« Je passais la nuit avec lui, puis les autres, et ce pendant un laps de temps indéterminé… Peut-être n’avait-il pas de parents, comme moi… Alors je le pris sous mon aile, et nous sommes devenu amis… Seulement, j’ignorais que le village était à ma recherche… »

Je posai mon regard dans le vide :

-« La Mère de Flammèche entra en la caverne un jour, surprise de voir un enfant près de la Bête… Elle ordonna à Flammèche de me dévorer, mais celui-ci refusa, faisant entrer sa mère dans une rage folle, je me souviens encore de ses mots… »

A mes mots je me stoppai pour expliquer :

-« Oui, les Dragons savent parler notre langue, et bien d’autres encore… Ils sont les Gardiens de la Sagesse, et la protège des Hommes… Mais il y a toujours des mauvais dans chaque race… »

-« Tu sympathise avec un Etre Humain, ce Bétail ! Ils ne cherchent qu’à avoir nos richesses et nos connaissances, ainsi, leur folie les amène à nous tuer, uns par uns ! Je t’ordonne de tuer cet insecte ! A moins que celui-ci ne ce considère pas comme Humain… »

-« La peur me prenait au ventre, quand j’entendis les râle de Flammèches qui me défendait… Soudain, une flèche, puis deux, puis une nuée s’abattit sur la mère… Flammèche eut juste le temps de s’enfuir grâce à mon aide ! Le village était venu me chercher… Me souffla que cela n’était point bien vu, et cætera… »

Je souris de nouveau :

-« Les années passèrent et je continuais à voir en secret Flammèche, qui à présent vivait avec son père… Celui-ci m’appris beaucoup de choses, il avait souvent parlé de moi à son père, qui se moqué souvent de notre relation « futile »… Tandis que je demandais des renseignements sur l’apparition d’un Dragon Noir Gigantesque, il apprenait nos langues et nos coutumes… Seulement, un jour, ce fut le drame au village pendant mon absence, j’avais alors Douze Printemps… »

Mes yeux se reperdirent dans le vide :

-« Un Dragon dont j’avais entendu parler, disait-on de la taille d’une montagne, attaqué le village… Le même qui tuait mes parents Six années plus tôt… J’accouru sur le dos de Flammèche, qui prit la fuite en voyant l’imposante Créature que faisait des ravages… Seulement, les Hommes avaient tendances à embellir les choses, car la Bête n’avait que la taille d’une Eglise… Elle dévorait tout le monde et lorsque ce fut mon tour, celle-ci s’arrêtait et me laissait une épée… »

Je montrai l’épée que je possédais :

-« Dragon tu as voulu être, Dragon tu resteras ! » Me dit la Créature : « Flammèche m’a parlé de toi, et quand tu auras l’âge de te venger, utilise cette lame pour me tuer… Seulement, ce jour, je me venge de ceux qui ont tué ma femme… La Mère de Flammèche… »

-« Dans un lourd battement d’ailes, le Dragon s’envola, me laissant pour cadeau un village baignée dans le sang et le feu, une épée entre mes mains »

-« J’ai tué tes parents il y a Six ans, que chacun obtienne vengeance ! »

-« Puis la Créature disparu dans le ciel infini. »

Je serais le poing à ses mots :

-« A mes Vingt Printemps, j’avais fouillé tout le pays à la recherche de la Bête, et cette fois, j’obtiendrais vengeance… C’est au Cœur de la Montagne des Bannis que je le trouvais, majestueux, apprêté pour sa mort, Flammèche a ses côtés… Ce jour, je dégainai mon épée plus rapidement qu’à mon habitude… Le Dragon se laissa faire et succomba à mes multiples coups… Ce jour là, il m’apprit une dernière chose … »

-« L’épée que tu portes, n’est utilisable que par le Maitre Dragon, né d’un homme et de l’un d’entre-nous… Le rôle du porteur de l’épée est de détruire les Dragon Obscures, seulement, pour ce faire, il lui faut fusionner avec son frère de Cœur… »

-« il observait Flammèche, qui me regardait fier, son père mourût là, et lui, au lieu de me tuer, fusionna en mon corps… Celui-ci se mit à brûler, et je mourus… Trois lunes après, je me mis à renaitre de mes cendres, au même endroit… C’est ainsi que j’eus mon premiers Dragon, et que je continuai d’en chasser le plus possible… »

Je finissais mon verre, en espérant que le vieillard croirait mon histoire, qui était pourtant bien réelle.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 09/01/2009

*~Elle était d'humeur maussade : Avec tous ces jours passés dans les environs, elle n'avait toujours rien appris !
Elle vérifia que sa capuche et son manteau cachaient entièrement son visage et ses cheveux, et regarda une dernière fois le bout de papier chiffonné qu'elle tenait en main. Elle eut un accès de rage et le jeta en boule dans la rigole d'eau usées qui coulait le long de la voie.
De l'autre côté de cette rivière impure, face à elle, une porte. Une enseigne. Une auberge.
Elle franchi l'obstacle aqueux en jurant quand il trempa le bas de sa cape, et poussa d'un coup de pied énervé l'huis de la taverne.

Ses yeux ne mirent qu'une seconde pour s'habituer à la semi-obscurité intérieure de l'établissement : Ils y étaient habitués...
Quelques clients, regard morne, noyé dans leur verre... C'est ça l'ambiance ?

Elle ne prit même pas la peine de regarder le comptoir. Elle s'enfonça au plus profond de la salle pour s'installer, tout en grognant :~*
Bein 'lo' ? Son yoù kces donzell' kik doiv' m'bizournouçié ? Y'a pô grand' yauque... *

* Traduction : "Ben alors ? Où sont-elles ces demoiselles qui devaient m'accueillir ? Il n'y a pas beaucoup de monde..."

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 09/01/2009

*~Elle grommela, elle s'impatientait~* Tui pa'l' d'l'akoy !*

*Tu parles de l'accueil !

Gwen n'avait rien compris à ce que disait cette femme, mais elle supposa qu'elle avait soif. Elle s'approcha de la table où elle s'était installée.

Bonsoir. Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 09/01/2009

*~Elle observa la jeune femme qui se trouvait devant elle, la détaillant des yeux -sans les montrer bien sûr- de haut en bas pour revenir, de bas en haut, à son visage~*
Z'été lôtès d'c' troye ? *

*~Elle vit que l'autre ne comprenait rien à ce qu'elle disait... Elle persista pourtant à s'exprimer dans son patois, bien qu'elle sache parfaitement le français, tout comme environ une demi-dizaine de langues et argots :~*
D'viendez dyou ? Yé d'cekoa 'ci ? **

*~Un ton de défi pointait clairement dans sa voix~*

* Vous êtes l'hôtesse de ce trou ?
** D'où venez vous ? Et qu'est ce que c'est ici ?

Le vieillard entra dans l'auberge presque vide. Presque, car une femme, dont on ne pouvait absolument rien deviner, emmitouflée dans un manteau et recouverte d'une cape à capuche, loin de l'âtre qui réchauffait et éclairait l'auberge, accaparait la serveuse.

Les quelques poivrots habituels étaient le nez dans leur verre, ne se parlant pas.

Migéon alla vers le comptoir et passa derrière. Il était un peu ici comme chez lui, après tout.

Fit chauffer de l'eau dans l'arrière salle, prit quelques herbes de sa connaissance, et les fit infuser patiemment.

L'odeur qui se dégageait de la mixture était apaisante. Il se cala dans un fauteuil élimé, devant la cheminée.

Gwen se dirige vers l'inconnue avec deux verres dans les mains

Je suis désolée, damoiselle, je ne comprend pas ce que vous dites. Si vous voulez quelque chose de suave, c'est le verre de gauche, si vous voulez quelque chose de plus brutal, c'est celui de droite.

Gwen pose les deux verres devant la femme, puis repart vers le comptoir. Elle y rejoint Migéon qui a commencé à préparer sa mixture habituelle...

Ange Noir entra dans une ancienne auberge apres s'etre presenter dans un hall et s'etre inscrite pour le 1 Mars donc elle entra et commença a saluer tout le monde et a se presenter au gens present dans la belle auberge..

Bonjour a vous tous,
Je suis Ange Noir..

Ange Noir s'approcha du comptoire, s'asseilla sur un tabouré pres d'un vieille homme..

Taverniere, pouvez vous me servire un alcool asser corçer, s'il vous plait ?

Ange Noir attendis que la taverniere lui sert son verre..

bien le bonjour, Ange Noir

je suis Gwenhwyvar uí Fergus, mais vous pouvez m'appeler Gwen, c'est plus facile à prononcer

Gwen sourit, puis attrapa le gros flacon remplit d'un liquide transparent. Elle en servit quelques centilitres dans un godet, qu'elle tendit à la nouvelle arrivée

Voilà pour vous. J'appelle ça du brutal. La première gorgée est en feu, mais les suivantes sont plus suaves. Vous m'en direz des nouvelles !

Enchantée Dame Gwen, bien le merci pour ce godet et le petit renseignement qui va avec..

Ange Noir sourit..
Puis pris le godet, bois une premiere gorger qui lui mit directement la bouche en feu et attaque par la suite plusieurs gorgée..
Reposa le godet une fois finis..

En effet il exellent..^^
ça remet du plomb a l'interrieure..

Ange Noir sourit a la Dame..

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 09/01/2009

*Elle avait émis un grognement désapprobateur au discours de la tavernière. Elle avait ensuite pris le verre de droite et l'avait bu d'une traite. S'il lui avait fait quelconque effet, rien dans son attitude ou ses gestes ne le montra.

Elle s'était ensuite intéressée de loin à l'entrée d'une nouvelle arrivante, mais sans plus.

Elle s'était enfin levée, avait jeté quelques pièces, visiblement pas du tout locales, sur le comptoir et était sortie, se dirigeant là où elle entendait des voix (le calendrier)*

Le vieillard était las.

Il entra dans l'auberge, en poussant la lourde porte, qui lui semblait soudain bien trop lourde, en ce crépuscule de mars.

De çi de là, quelques branches portaient fièrement leurs bourgeons à peine éclos, quelques fleurs déjà majestueuses sortaient de terre, leurs pétales s'offrant au soleil pourtant timide, baignés de rosée ou de pluie, lorsque les nuages venaient assombrir cette promesse de renouveau.

Car le printemps arrivait, à petits pas, tout doucement, essayant de se faire une place dans l'hiver froid et sanguin qui venait de prendre place au village.

Le blanc de la neige et du gel, le gris des nuages lourds, et le rouge sang, éclatant dans ce paysage.
images horrible des dernières journées, mais surtout des dernières nuits qu'il venait de traverser hantaient l'esprit, le coeur et l'âme de Migéon.
Son coeur avait lâché quelques secondes dans sa chambre, alors qu'il venait de voir le massacre commis par Cruel.

Une tête fichée dans un pieu, les yeux aggrandis par la peur, l'angoisse, la terreur.
Les yeux de Belphegore.

Il s'était doucement remis, était enfin descendu dans la taverne, où il était resté un très long moment, ne voyant plus les rares villageois bouger ni s'invectiver.

Puis, il se retrouva seul, comme dans un songe.
QUelques battements de cils, pour tenter de revenir dans le réel après ce qui lui sembalit être une perte de conscience.
Et il se remmémora tout, à nouveau.

Son duel avec Greyarh, juste avant que ce dernier ne meurre.
Les traces de griffes sur les pavés sous sa fenêtre.
Les cris incessants, hurlements de douleur qui vous vrillaient les tympan et entraient dans vos os jusqu'à la moelle.

Il n'en pouvait plus.

Il n'était ressorti de l'auberge que pour mettre à mort Cruel, alias Muphestaphas, qui ne voulait pas mourir tout seul, déjà imprégné et comme immunisé par les flammes dans lesquelles il s'était jeté avec son amoureuse.
Il l'avait tué, donc, de sa dague à la lame d'argent.

Puis, il était revenu dans cette auberge, assis dans le même vieu fauteuil devant la cheminée, devant l'âtre froid soufflé plus tôt par l'âme errante de la dernière victime.

Il ne bougeait plus, regardait dans le vide, devant lui, la respiration rare.

Le vieillard allait il encore survivre à la nuit d'atrocité qui s'annonçait ?