[Auberge] Au Lion d'Or

Laora reste assise dans son coin. Les loups se sont éloignés, restent auprès de leur maîtresse. Les plaies de son dos la lance par intermittence. Mais une autre chose la lance. Quelqu'un l'observe attentivement. Un regard qui se veut curieux, perçant, malsain. Elle relève légèrement la tête et croise le regard du clodo. Elle soutient son regard. Ses yeux verts sont emplis de défi. Son coeur commence à accélerer. Les battements résonnent plus fort dans sa poitrine. Son sang commence à bouillir. Léger froncement de sourcils. Elle se lève. Son mollet droit la tire. Elle s'approche de la brute et arrive à hauteur de sa table, juste en face de lui. Posant ses mains, elle se penche par-dessus la table et vient plonger à nouveau son regard dans le sien. T'as un truc à ajouter, la chose ? Sourire en coin. A quoi tu penses ?

Elle se lève. S'approche de lui.

Héhé ma belle, tu poura pas me résister ma mignone !

Ses yeux verts le défient. Il aime ça. Caractère bien trempé. De bons moments en perspective !

Elle plante son regard dans le sien. Dur et parle.

T'as un truc à ajouter, la chose ? A quoi tu penses ?

Là, pense plus à rien. Ses yeux à lui sont plantés sur sa poitrine. Elle oscille au fur et à mesure de la respiration de la ptite dame. Forte, la respiration. c'est dire qu'il se régale, l'en oublierait presque de répondre, tout sourire qu'il est.

Mais le brigand va se la laisser conter par un bout, si mignone soit elle.
Regard interressé.
Se lève aussi, la dépasse d'une tête et quelques. Baisse la tête, se retrouve à quelques pouces de son nez à elle.
Lui souffle dans l'oreille, la prenant par la taille, sans qu'elle aie le temps de réagir.
Mais prend soin de pas serrer. l'a l'air mal en point. Et elle lui plait. Voudrait pas non plus l'abîmer de trop. Et ses grimaces en disent déjà long. Il en serait presque inquiet pour elle. Presque. l'a l'air d'une dure. Saura bien se débrouiller.

Moi, ma mignone, c'est Rayann. Pas la chose..Je te conseilles même, si tu veux que je reste poli et sage avec toi, de faire gaffe à ton language.

Tu vois, ma mignone, moi je suis poli avec toi !

Il lui fait le plus beau de ses sourires. De toutes ses dents, pas bien blanches. L'a beau se rincer la bouche, l'est quand même pas pieuté dans un château comme ces nobliaux.

Et toi, sussures moi ton petit nom, que j'arrête de t'appeller ma mignone
Tu veux savoir à quoi je penses ?
Que t'es tombée dans un village plein de satanées bestioles, qui bouffent les villageois la nuit.
Que c'est marche ou crève.
Que t'a deux solutions, ma mignone. Soit tu te bat pour la vie, et tu soigne tes blessures, plutôt que de risquer d'attirer les bêtes vers toi, soit tu crève !



Reste planté là, la regardant toujours de près.
Puis, se dégage doucement.
Se rassoie enfin, la laissant le dominer de sa hauteur.
Le silence est pesé, à peine ponctué par la bière posée sur le comptoir par la tavernière. Mais regarde qu'elle, devant lui.

Laora reste immobile face à la chose. C'est qu'il me reluque en plus. Elle regarde le teigneux se lever et la prendre par la taille. Il pose sa foutue main sur une plaie. Elle grimace. Il approche son visage et lui souffle à l'oreille.
Moi, ma mignone, c'est Rayann. Pas la chose..Je te conseilles même, si tu veux que je reste poli et sage avec toi, de faire gaffe à ton language.
Tu vois, ma mignone, moi je suis poli avec toi ! Il sourit. Laora durcit son regard et attrape son poignet. Elle tente de retirer la main de sur sa taille, mais il résiste le bougre. Aussi fort que crade. Pas sûr que tes gestes illustrent tes paroles, clodo Rayann.

Et toi, sussures moi ton petit nom, que j'arrête de t'appeller ma mignone
Tu veux savoir à quoi je penses ?
Que t'es tombée dans un village plein de satanées bestioles, qui bouffent les villageois la nuit.
Que c'est marche ou crève.
Que t'a deux solutions, ma mignone. Soit tu te bat pour la vie, et tu soigne tes blessures, plutôt que de risquer d'attirer les bêtes vers toi, soit tu crève ! Laora serre ses mâchoires pour canaliser sa colère. Sa respiration se fait plus forte et plus rapide. Il finit par la relâcher et retourne s'asseoir. Elle le toise encore du regard un instant, avant de retirer son manteau avec précaution. Elle le laisse choir sur le sol, et dévoile ainsi sa tenue. Un haut rouge et blanc dont le dos et les épaules étaient lacérées de coups nets, fins et droits. Les traces de coups sont de fines bandes droites, pour la plupart essentiellement en cours de cicatrisation. Ses longs cheveux noirs sont encore englués par du sang séché alors que ses bras sont bandés de tissu bruni par le sang sec. Plusieurs comotions pourpres sont encore visibles sur ses joues et ses tempes. C'est l'oeuvre d'un homme, clodo. Sourire en coin. Pourquoi avoir peur d'une bestiole, hein ? Laora attrape la chope servie sur le comptoir et en boit une grande gorgée avant de s'asseoir à la table de Rayann. Je m'appelle Laora. Regard direct et défiant. Alors mon gars ? Prêt à me passer la pommade ? Avale une nouvelle gorgée.

Respire. Observe les traces qu'elle lui montre.
Serre les mâchoires. Crispé. L'a beau être brute, l'a jamais fait ça à une femme.
Brigand, il se bat, oui. VOle des mairies, détrousse les villageois qui s'aventurent sur les chemins non gardés, ou pénètre dans des maisons, la nuit.

Mais il cogne peu, ou alors des hommes qui le surprennent, ou des soldats.
Elle s'assoit, le défie du regard.

Alors mon gars ? Prêt à me passer la pommade ?

Ronchonne. Se lève, regarde ailleurs. Et répond, en montrant la femme qui regarde dehors, celle avec ses loups.

Suis pas médecin.
Encore moi tarlouze. Les soins, c'est pour les bonnes femmes.
Demande lui, à elle, de te soigner.

Se retourne à nouveau vers Laora.Veut dire quelque chose, le sourire en coin. Se retient.
Pourquoi elle l'impressionne à ce point ? Pourquoi lui ,la grande gueule, se tait ainsi ?

Il est tard, je vais faire un tour dans les rues et me coucher, pendant que vous jouez aux infirmiers ici.

Finit sa bière, part dans le village, à la recherche d'un larcin. Et a beau regarder partout ailleurs.
Mais ne voit qu'elle. Son dos lacéré, ses yeux transperçants. Sa bouche....

Rayann se lève, cherche quelque chose, et indique finalement la fenêtre.
Suis pas médecin.
Encore moi tarlouze. Les soins, c'est pour les bonnes femmes.
Demande lui, à elle, de te soigner.

Je demande pas à être soignée. Elle se penche et ramasse son manteau, avant de le renfiler et de le refermer à la taille avec une corde. Elle regarde l'homme. Il semble vouloir dire quelque chose, mais finalement se détourne.
Il est tard, je vais faire un tour dans les rues et me coucher, pendant que vous jouez aux infirmiers ici.
On ne te retiens pas. Evite juste d'attirer des bestioles. Il finit sa chope et quitte la taverne. Laora finit la sienne, et jette un regard à la petite fille qui se tient à côté de la table. Elle sourit et se lève de sa chaise. Elle s'approche de la petite fille et s'accroupit devant elle. Elle pose sa main droite sur la tête de la petite et lui carresse les cheveux. Bonjour toi ! Comment t'appelles-tu ? Elle s'asseoit en tailleur sur le sol. Et d'où tu viens ?

Wargirl regarde l'homme sortir en silence, il lui inspire de la méfiance mais il cache quelque chose au fond de lui... Trop bravache, comme un écorché vif...

Elle reporte son regard dans la taverne et voit la femme blessée penchée vers la petite... Elle aussi est une écorchée vive... J'espère qu'ils se protègeront l'un l'autre...

Migéon, qui était partit unpeu plus tôt, à la suite de Rayann, dans l'espoir peut être de le surperendre lors d'une mauaise action.

Mais il avait découvert tout autre chose...Un homme bien apprété, qu'il avait rejoint, et invité à venir à l'auberge.

Il entra donc, suivi du nouvel arrivant, et s'approcha de la tavernière.

Gwen, Gente damoiselle, pouvez vous servir à cet homme ce qu'il lui plaira ? Je lui ai proposé une soupe bvien chaude, vu l'heure tardive, mais peut être désirera t il autre chose ?

En disant ces derniers mots, le vieu avait tourné la tête vers l'homme en question, l'interrogeant du regard.
Il en profita pour l'observer un peu plus. Il avait l'air quelque peu tatillon, quoique sûrement intelligent. A coup sûr, ses avis seraient argumentés.

Fort bien ! Il saura peut être nous préserver d'une mort presque certaine ?

Pensif, Migéon se dirigea vers l'âtre et y plaça quelques stères à faire brûler. Le froid devenait mordant de jour en jour..

Pas loin, Wargirl et ses trois loups regardaient à nouveau au dehors.

Laora, la pauvre femme écorchée, parlait à Hildegarde...
Tout semblait presque normal....Pour l'instant..

Laora fixe la petite dans les yeux. Elle gardait le silence. Elle ne semblait ni effrayée, ni impressionnée. Elle restait là, simplement calme. Peut être ne veut-elle pas parler. C'est alors que le vieux revient, guidant le pas en un homme bien habillé. Voilà un satané bourgeois, pense Laora. Encore un qui ne sait pas défendre sa propre vie, hausse le ton pour un rien, mais se pense en droit de violenter un homme... Ou une femme à qui l'on a ôté tout moyen de se défendre. Elle repense à celui qui lui avait infligé son supplice. Elle jette un regard dédaigneux au nouveau venu, puis se relève. Pose une poignée de pièces sur la table pour la boisson. Elle adresse un dernier sourire à la petite fille et se penche pour lui déposer un baiser sur le front avant de se diriger vers la sortie. Ca commence à puer ici. J'vais prendre l'air. Elle sort, sans d'autres mots.

Wargirl la regarde sortir en silence, une main sur la tête d'un de ses loups. Un air frais entre dans l'auberge; l'odeur de peur et de doute flotte encore dans l'air mais diliué par les odeurs de la nuit.

Son regard se reporte sur la petite, elle s'agenouille auprès de Karantez et lui murmure quelques mots à l'oreille... Avec un léger sourire, elle voit le loup aller se blottir contre la petite et la lècher. Qu'elle connaisse encore un peu de chaleur en cette nuit d'attente... Karantez la prendra sans doute sous sa protection...

Elle va lentement près du feu, les souvenirs reviennent et elle veut éviter de penser... Le feu lui apporte un semblant de chaleur mais son instinct es t encore en éveil...

Elle reporte de nouveau son regard vers la petite et Karantez.

Shikar, qui passait par là, aperçut une enseigne au loin, qui lui indiquat une taverne. Il s'en approcha et ouvrit la porte.

-Bonjour tout le monde ! lanca-t-il a l'assemblée, avant d'aller prendre une place au comptoir

Tout souriant il commanda quelque chose de chaud et doux, histoire de passer le temps ...La tisane entre les mains, il observa tout ce petit monde ... Beaucoup avaient l'air de se connaîtrent et une pensée idiote traversa son esprit . Tous de la même famille ? Il la chassa et se remit a siroter sa tisane patientant ... euh ... patiemment .

« [...] Il lève les yeux une dernière fois vers la colline, discerne vaguement les vestiges de son camp, et déclenche une longue inspiration. Il se retourne vers la large porte de cette auberge, il finit par la pousser et pénètre dans la salle commune, envahit par le grave pincement des gonds. »

Wraaroon se dirige rapidement vers le comptoir, inutile d’attirer l’attention des habitués pour le moment. De toute manière, une attention plus particulière semble s’orienter vers l’animal. On conçoit facilement que le chat ramené au rang d’animal de compagnie déroge, selon ces villageois, à sa fonction première de traqueur de rongeurs. Ici le chat devait servir à protéger les réserves, inutile de s’attacher à une créature qui, au mieux finirait affectée par une infection quelconque, au pire finirait dévoré par un chien de garde particulièrement zélé.

> Je m’avance jusqu’au comptoir, et je finis par recadrer mon regard sur … ha non ! Ce n’est pas UN tavernier mais UNE tavernière… suppléée par un vieillard de surcroit. Voilà un couple des plus inattendus ! Et bien qu’une présence féminine dans une auberge soit des plus indispensables, je me sentais mal à imaginer la petite dame au milieu d’une foule de gros bras rincés, à l’instar des orgies que j’avais malencontreusement croisé dans le Nord. Bref, là n’est pas la question, inutile de m’adresser à l’ancien, il semble parfaitement absorbé par la préparation de sa « tambouille », et au risque de tomber sur un vieux fou sénile autant m’adresser directement à la jeune femme… Voilà elle se rapproche, avec un sourire en coin, à croire qu’on m’attendait !

> « Je cherche un toit pour passer la nuit, et il me faudrait également des vivres pour réorganiser mon départ. » Je dois donner le ton! Cette étape est nécessaire car obligatoire, mais ce village ne m’inspire vraiment pas confiance. Inutile pour le moment de leur parler de mon égarement, il faut que j’aille à l’essentiel.

> « Cela fait plusieurs jours que je marche à travers la forêt, je dois bien vous confier qu’un petit remontant me ferait le plus grand bien ! », j’en profite pour sortir quelques piécettes de bronze de ma sacoche et les dépose sur le comptoir. Sur le coup je me demande bien à quoi pourrait leur servir cette monnaie, étant donné que ces villageois semblent vivre en parfaite autarcie… Peu importe, un quelconque forgeron y trouvera bien son compte dans le pire des cas.

> Encore une fois je suis perdu dans mes pensées, et je n’ai pas entendu ce que m’a répondu la tavernière. N’osant pas lui faire répéter, je la regarde s’éloigner à l’autre bout du comptoir. Sam lui, est déjà servi ! Il semble s’être prit d’amitié pour un étrange bonhomme enfouit dans l’ombre qui lui jette des morceaux de croute de pain… faire confiance à un inconnu, voilà quelque chose qui me semble bien maladroit.
Je me retourne vers le comptoir en attendant d’être servi ; le vieillard semble satisfait de sa prestation culinaire qu’il délecte gracieusement à l’aide d’une longue louche qu'il vient de plonger dans la marmite, je ne sais d’ailleurs pas s’il m’a vu entrer, en tout cas, compte tenu de l’agitation qu’entraine la préparation, il ne m’a sans doute pas entendu arriver.

Kora avait marché quelques temps déjà à travers la forêt, lorsqu'une auberge s'était dessinée devant ses yeux. "Ah, enfin! Je commençais à désespérer!"

Elle poussa la porte du bâtiment, qui, malgré sa vieillesse, semblait chaleureux. En se dirigeant vers le comptoir, où elle avait l'intention de commander un bon thé chaud, elle remarqua une petite fille de 7 ou 8 ans. Elle se demandait bien ce qu'un enfant pouvait faire dans un endroit pareil, entourée d'adultes et sans parents!

J'aurais peur, à sa place! , pensa Kora.

Puis, elle remarqua qu'un homme de son âge était assis au comptoir. En l'attendant parler, elle sut que celui-ci avait passer beaucoup de temps en forêt avant d'aboutir ici. Elle se risqua à lui adresser une petite salutation gênée, en prenant soin de dégager son visage d'une mèche de cheveux rebelle, ce qu'elle faisait trop souvent lorsqu'elle était face à la gente masculine.

Kora attendait sagement une réponse du jeune homme lorsqu'elle entendit une voix rauque s'élever et enterrer toutes les autres. Ce vieil homme parlait avec assurance, et semblait connaître le village plus que n'importe qui. [i]"Ce doit être le chef du village" pensa-t-elle. Elle admirait la sagesse qui émanait de ce personnage.

Comme il avait dit que les breuvages étaient gratuits, elle se commenda un thé bien chaud, demanda qu'on y ajoute un peu de sucre. "C'est plus réconfortant", adressa-t-elle à la tavernière, la gratifiant d'un sourire qu'elle voulait invitant.


Je vous propose que l'on se raconte, si le souhaitez, nos histoires, au fur et à mesure des veillées, qu'en pensez vous ?


Kora s'approcha alors de la cheminée et chercha un siège près du vieil homme. Elle n'était pas prête à raconter son histoire, mais les histoires des autres l'avaient toujours plus intéressée que la sienne. Elle regarda autour d'elle, salua le vieil homme. Elle avait remarqué qu'il se méfiait d'elle depuis le début, sans trop comprendre pourquoi. Pourtant, c'est celui qui m'a l'air le plus aimable jusqu'ici.Kora se retourna et prêta une oreille attentive, attendant une histoire passionnante d'un de ces gens qui semblaient avoir tout vécu et entendu...