Chapitre II - Le retour des Garous...

La place se désengorge progressivement.

Tandis que le villageois moyen extrapole l’incidence de son possible décès sur les profits de sa récolte (aliénation profonde ou perte des réalités ?), ceux plus lucides finissent par quitter les lieux… Certains se dirigent vers la demeure du grand Patron, nul doute qu’il saura les consoler du triste sort qui les attend. Les autres s’aventurent jusqu'au gîte du village.

Pas question de dormir une deuxième nuit à la belle étoile, surtout que celle-ci s’annonce relativement frisquette. Néanmoins il devrait me rester suffisamment de nourriture pour ne pas avoir à affronter l’étape de l’auberge, rassasié de fictions pour la journée. Je vais m’atteler à trouver un coin tranquille… Ce qui ne devrait pas être un problème si l’on considère qu’hier encore le village était à moitié abandonné !

La jeune femme les regarda réagir à ses paroles, essayant de se mettre à leur place, ressentant la peur des uns ou l'incrédulité des autres.

Un regard vers le ciel, devenu noir d'un coup mais au centre duquel la lune, pleine, brillait d'un feu qui n'avait rien de rassurant... Un frisson la parcourut, et elle comprit que la mort était bien là, que plus rien ne pouvait arrêter le destin en marche...

Oui, allez vous coucher! Barricadez vos portes! dit-elle en réaction aux paroles du viel homme sortie de l'église.
Priez votre dieu si vous en avez un, ajouta-t-elle en fixant l'abbesse et le moine, car c'est maintenant votre seule chance de survie, acheva-t-elle, à voix basse, plus pour elle-même que pour les autres...

Elle les regarda s'éloigner, un par un, et se dit que le lendemain, l'un d'eux manquerait très probablement à l'appel...

Elle avait vu tant de morts violentes dans sa vie, mais elle savait que celle infligée par les loups affamés était la pire de tous...
Elle aurait voulu les aider davantage, les sauver tous de cette mort atroce qui rôdait autour d'eux, mais elle ne pouvait rien faire de plus... Elle se dirigea alors vers l'église pour y passer la nuit, comme elle le faisait depuis des années, même si son dieu à elle n'était pas celui qui habitait ce lieu...

Elle voulait simplement se recueillir dans un endroit calme, en espérant elle ne savait quel miracle improbable...

Nuit glaciale.
Le vent siffle, s’engouffre dans la charpente. La pleine lune balise le sol de la vieille maisonnette. Un large faisceau lumineux émerge de la fenêtre, traverse la pièce tout du long et vient s’écraser sur le plancher en un quadrillage, spectacle d’ombre chinoise.

Si bien dit qu’une forme s’insurge. La voilà qui traverse le plancher à la vitesse de l’éclair. Me retourne vers la fenêtre, désembue le verre avec ma manche, et observe…Voilà qui est intéressant…

Par une sombre nuit, un hurlement déchira
l'obscurité, montant jusqu'à la pleine lune. Un cri humain qui progressivement se mua en celui d'un loup. Notre vie de loup-garou venait de commencer. Le plus intelligent, sournois et dangereux de toute la meute : Hypnotys était de retour. Il n’avait qu’un objectif et celui-ci est animal : arranger le trou qu’il y a dans mon estomac, puis il passa a l’action.
Les âmes douces de ce villages vont
avoir a faire aux griffes les plus affûtés. La cible est repérée. Les yeux rouges prenaient plaisir a pénétrés l’esprit de la victime. Néanmoins il pris un certain plaisir a attendre le moment de son exécution.

Le moine Laidzep, allongé dans son lit au dispensaire, ne passait pas une heure sans se réveiller. La lune pleine, haute dans la nuit, projetait des ombres fantomatiques dans la petite chambre du moine. Il rêva beaucoup cette nuit-là. Il souhaitait être déjà demain chaque fois qu'il se réveillait.
Il entendait quelques bruits parfois, mais rien qui puisse se révéler être une menace. Vers le milieu de la nuit, il se rendormit fermement.

(hrp)
je poste rapidement pour dire que je suis un peu ralentie jusqu'a demain soir plutot tard car je suis en deplacement a l'etranger, mais apres ca ira pour moi.

par contre:
faut que la victime poste sa mort pour que je puisse passer au lendemain.
une journee dure au maximum 3 jours irl, ca me parait raisonnable.
donc ne trainons pas trop ^^

(/hrp)

[HRP : La victime des Loups a posté sa mort... Tu parles peut-être de celle du Chasseur?]

Hypnotys avait attendu : tant mieux!
Comme le loup qui essayait de pénétrer l'esprit de sa victime, le chasseur tentait de reconnaître les indices (un regard, un éclat, toute chose qui restait de l'humain) pour éliminer un de ces Loups et protéger les villageois de ce mal. C'était son rôle, même s'il fallait mourir pour cela...

Déjà les premières lueurs de l'aube apparurent (dixit Roi Garou) et les 2 bêtes s'éloignèrent laissant là le Chasseur, pas tout à fait mort... Un dernier souffle de vie l'animait encore lorsque les premiers villageois apparurent : croyant reconnaître le regard du Loup sadique, le Chasseur lâcha la corde de son arc, qu'il avait eut la force de saisir, propulsant une flèche vers un des villageois.

Ce fut son dernier geste avant de s'enfoncer dans les ténèbres pour l'éternité...
L'ABBESSE, ALAZAÏS, ETAIT LE CHASSEUR!

Aux premières lueurs du jour, le vieillard, qui n'avait pas réussi à dormir, se précipita chez l'abesse.
Il avait cru tisser un lien avec lien, de sa rencontre de la veille, et venait aux nouvelles, en premier lieu, dans la maison de dieu.

Mais lorsqu'il arriva, il trouva le corps presque inanimé de la femme. Elle se retourna, et il vit avec horreur...

La diablesse ! Non !

Il regardait les icônes aux mur, il planta son regard dans celui de la femme qui, sans doute par désespoir, venait de lui planter une flèche dans le coeur.

Il eut un pauvre sourire, quelle ironie, il ne verrait même pas le résultat de la propre flèche qu'il avait lui même plantée...

La flèche plantée dans le coueur.

mais c'était une flèche de mort, et non d'amour comme il en envoyait de temps à autre...

Une goutte de sang tomba sur sa main lorsque, par reflexe, il avait mise celle ci contre la flèche, près de sa peau, pour la sortir.

Son regard bienveillant continua de voir la pauvre femme qui s'éteignait, en regardant sa propre victime.

Elle devait être rongée par le remord, à l'heure de sa mort, de savoir que sa flèche avait transpercé le coeur d'un innocent, de l'être le plus pur de la communauté.

Il tomba au sol, la regardant avec bienveillance, ses pensées tournées vers le ciel...

J’ouvre la porte, et la résiduelle froideur de la nuit m’envahit. Personne dans la pauvre ruelle. Le toit des chaumières, encore nacré par le givre, rayonne un intense filet lumineux, le soleil pointe son nez derrière la tour de l’abbaye.

Etrange sensation qui me submerge. Je me dirige d’un pas peu vaillant dans le sens de l’église, espérant rejoindre la taverne.

Que vois-je! Le bouc qui traine sur les marches, les deux mains jointes, levées vers le ciel en dessus de sa tête. Le vil chapardeur… il implore du dehors, ceux du dedans, eux-mêmes occupés à implorer un «sur-dedans», on estime que ce dernier n’implore personne.

«Voilà pour toi mon gaillard !», lui jetant un sous. Je m’écarte rapidement, une odeur morbide émane du monument (je parle de l’église bien entendu…).

Puis m’arrête un instant : ne suis-je pas en train de provoquer un cataclysme psychologique chez ce vaurien ?

Me retourne vers le fugitif.

«Voyons ! Un peu de lucidité mon ami… Je vous envoi cette monnaie à la figure, et cela n’a-t-il aucun effet sur vous ?
Vous qui me semblez tout droit issu de la mythologie, armez-vous des attributs de vos confrères, pensez-vous qu’Aristote ou même Platon se serait décemment roulé sur les marches d’un lieu de culte en en mendiant les occupants…»

L’air grave :

«Je me dois de vous tenir informé : le clergé détrousse et assaille le bas peuple, plutôt qu’il ne l’enrichi… Vous serez sans aucun doute fait prisonnier avant le coucher du soleil. »

J'entendis le bruit des oiseaux, j'ouvris les yeux doucement, j'étais en vie, aucun loups n'est venus me voir.

Dehors il y avait du bruit, paniquée je saute de mon lit, enfile rapidement de quoi m'habiller, à peine le temps d'avoir finis quelqu'un frappe à ma porte. Il est temps pour moi d'aller ouvrir.

Rebaile "Vous êtes saine et sauve, bien, continuons à faire le tour du village"

La dame qui nous avait avertit hier, elle avait l'air paniqué, il fallait que je les accompagne, espérons qu'il n'y ai aucune victime.

Nous nous dirigions vers la maison du veillard, rien personne, cette femme avait l'air inquiète, elle accélera le pas pour aller chez l'ablesse. Une fois rentrée, il y avait l'horreur, la pauvre ablesse avait été dévorée, il ne restait plus grand chose d'elle, cette scène était infernale. Juste à côté elle il y avait le vieillard qui n'était pas chez lui, il était mort allongé à côté des restes de la victime, une flèche en plein coeur. Nous pouvons imaginer tous ce qui s'est passé. Un vrai carnage ... deux victimes d'un coup. Cette fois c'est sur si nous ne réagissons pas nous allons tous être dévorés.

Perdu dans mes pensées la vieille dame, m'interrompit :
Portons-les au cimetière de l'église. Ils ont droit à une fin décente...

Elle avait raison, il fallait les enterrés et libérer leur âme meutries. Nous nous dirigions tous vers le cimetière le coeur gros, qui avait bien pu faire ça, et pourquoi l'ablesse, peut être car elle avait émis des soupçons sur quelqu'un, ou était elle sur le point de les démasquer.

Mes amis, vous l'avez vu, les loups sont passés par là et ont tué... Vous avez soit le choix de les attendre passivement, qu'ils viennent vous égorger la nuit dans vos chambres, soit prendre votre destin dans vos mains!
Vous devez élire parmi vous un capitaine, qui sera votre guide dans la bataille. Si parmi vous quelqu'un se sent suffisamment courageux pour être le leader de la communauté, qu'il se manifeste maintenant, car le village en a bien besoin..

Un Maire, oui il faut élire un maire, je ne connais encore personne, et ne sachant mon passé ni même d'où je viens, je ne pourrais pas diriger un village, je m'en sens incapable. Je vais attendre de voir qui se présente, et je ferais mon choix après.

Il est temps maintenant de réagir, il est hors de question qu'on se laisse abattre, restons soudés, et surtout il faut démasquer les traites qu'il y a parmis nous ...

Regardant tout autour de moi, j'observe les réactions des gens, leurs yeux, le regard ne m'en jamais, un détail, il me faut juste un détail pour que mon intuition me guide. C'est le début d'une longue interrogation, que l'enquête commence.

Ayant à peine terminé mon allocution, pointe au bout de la place, et dans notre direction, un petit groupe de villageois. La troupe visiblement menée par une femme, marche à bon rythme en direction de l’église. Nous jette un regard inquisiteur, et s’engouffre dans la bâtisse.

Visiblement quelque chose s’y trame, et j’emboîte le pas. L’excursion nous offre un tribut bien macabre… deux corps gisants au milieu de ce qui semble être la demeure (posthume) de l’abbesse.

Haaa, en voilà une belle affaire! Que de prières!
Inutile de me cramponner au rôle du pathétique anticlérical, il me rendrait suspect, une chance de n’avoir fait cette confidence qu’au Bouc!

Me voilà projeté dans une histoire bien morbide… dont la configuration m’étonne peu en réalité. Ces autres villageois semblent quant à eux très inquiets, impuissants face au désastre… Se pourrait-il que j’en sache d’avantage? Hmmmhm, conclusion hâtive, attendons de voir ce que ces derniers ont à proposer.

La meneuse propose d’élire un chef pour faire face à la crise, voilà quelque chose d’intéressant. Quelqu’un capable de garder un esprit ouvert et critique sur la situation, sachant peser le poids de chaque argument, et empreint à une habile intuition. Encore une fois, le candidat hâtif sera suspect, cherchant à se procurer l’appui du peuple. Inversement, un villageois non investit sera distant, enclin aux mauvaises langues, celui-ci ne fera pas long-feu (passons l’expression).

La Princesse semble enthousiaste, voilà qui est étonnant… une princesse n’est habituellement pas qualifiée pour gérer ce type d’événement, bien au contraire ! Une fille de sang royal se cache, elle ne s’exhibe pas devant les mercenaires. Celle-ci, coquette, ne sera que saveur ajoutée au dîner des loups, si tenté que la candidate ne se serve justement pas de cette opportunité pour dissimuler son rôle.

« Ecoutez chers amis, la nuit a été éprouvante pour l’ensemble de ce village. Deux d’entre nous sont décédés… des morts excessivement violentes. Actes inhumains, sans-noms, nous ne pouvons laisser un tel fléau se propager.
Nous étions tous à la recherche d’un village paisible, et voilà ce que nous découvrons...

Entendez bien qu’en mon âme et conscience, et au nom de tous ces villageois rongés par la peur et l’angoisse de perdre leur vie ou celle d’un être cher, que nous ne pouvons accepter qu’un tel acte de barbarie se reproduise. C’est pourquoi nous devons mettre la main sur le, ou les responsables au plus vite.

La désignation d’un meneur est une idée séduisante, à condition que ce dernier en ait les capacités. Je pense pouvoir en endosser les responsabilités, et apporter la lumière sur cette sombre affaire grâce à votre aide! Une étape décisive s’offre à nous, tentons de rester soudés et solidaires les uns envers les autres, en attendant qu’une piste s’offre à nous… »