Chapitre II - Le retour des Garous...

Me voilà en vue d’un nouveau village. Celui-ci semble plutôt calme et paisible.

La cime de la tour se détache de l’ensemble, imposant aux voyageurs la vision d’une imposante structure graniteuse, cylindrique, schéma du donjon ecclésiastique ibérique. Le sud est là.

Je passe les portes du village, le crucifix prône sur la porte du grand bâtiment. Inutile de m’égarer en ce lieu. Je tourne la tête, localise ce qui semble être la place principale, et tourne les talons dans sa direction.

Après quelques pas j’aperçois un banc de pierre installé aux côtés d’une agréable fontaine. Je m’y installe… avec pour toile de fond un magistral olivier. Le soleil couchant, scindé par l’intense noirceur du tronc, offre une palette des couleurs les plus chaudes. Teintes de rouges, de jaunes, l’abstraction de la composition m’égard. Le rayonnement demeure, je ferme les yeux, effleure mes paupières de sa douce langue de feu.

Apaisé de ce long voyage, je m’abandonne à la puissance de l’Artiste, et sombre lentement, happé par les abysses.

TriMiX avait reçu une missive des sages lui disant d'aller
dans se petit village de Montzepat ! Les sages prévoyaient un massacre mais ils n'étaient pas tous d'accord sur ce point...
TriMiX pris très au sérieux la menace, il avait du travail...Son épée serti
d'or mais surtout d'argent allait faire des siennes.
A peine arrivée, fatigué du voyage parcourus, il eut l'irrépressible envie de
se trouver un toit : il se dirigea droit vers la taverne, c'est la qu'il y
avait le plus de monde, d'où c'est la qu'il pouvait surveiller le maximum de
gens.
"que la nuit soit douce" murmura-t-il avant de s'endormir dans un lit chaud et douiller...

Peanut se retrouva sans savoir pourquoi devant le panneau de cette ville "Montpezat", elle ne le souvenait de rien, le trou noir, elle décida d'avancer dans ce village au cas où quelqu'un se souviendra d'elle ...

Elle arriva devans une grande place, elle s'arrêta devant la fontaine, tout était silencieux, jusqu'à quand ...

Elle reprit la route, s'arrêta devant une taverne, ça avait l'air occupé, elle entra en espérant trouver un toit pour cette nuit, il vaut mieux pas rester dehors on ne s'est jamais ce qui peut arriver ...

... Peanut ... désolée je ne pensais pas que c'était chez vous, je me promenais dans les alentours, je cherchais un toit pour dormir ...

Pouvez vous m'indiquer un endroit où je pourrais me reposer ?

[HRP : Peanut, je suis dans l'Eglise avec Migeon, pas dans la taverne avec les autres ]

Kora avait remarqué un attroupement de villageois non loin de son nouveau chez-elle. La jeune fille avait décidé de sortir pour observer la scène de plus près, mais dès qu'elle entendit les paroles de la femme qui semblait être la guide du village, elle regretta de ne pas avoir simplement fermer les fenêtres. La perspective de mourrir ce soir était inpensable. Elle avait fait tant de chemin pour se rendre ici! "Je suis trop jeune pour mourrir" pensa-t-elle. Et l'idée de devoir mourir seule, sans famille, ni amis, l'effrayait encore davantage.

Elle se tourna vers le reste des gens, eux aussi abasourdis par la nouvelle. Il fallait trouver un brin d'espoir quelque part, la vie ne l'avait pas menée là pour rien. Elle devait se trouver des alliés. Elle s'avança donc vers une jeune femme au regard flou, qui semblait aussi perdue qu'elle l'était... Au moins, je ne suis pas la seule à être à l'envers, se disait-elle.[/i]

Laidzep, arrivé au village la veille au soir, passa une partie de la matinée dans la chambre du dispensaire. Il s'abreuva des lectures théologiques essentielles à son voyage initiatique.
Vers 12 heure il pris un repas frugale avec le prêtre qui l'avait acceuilli le soir précédent. Puis il pris congé et se résolu à visiter le village dans l'aprés-midi.
Les ruelles vides contrastèrent fortement avec l'attroupement qu'il aperçut sur la place.
Une femme prenait à parti la foule sidérée. Elle parlait de fable improbable, de lycanthropie et de malédiction. Lorsqu'elle eu finit Laidzep, rompu à ce genre de supersticion, pris la parole:
" Oyes tous! J'ai pour vous des paroles de réconfort. Si loup il y a, le seigneur veillera sur les siens. Je ne suis pas un villageois, je me nomme Laidzep et mes vêtements trahissent mon appartenance. Je suis garant des paroles du seigneur. Faites confiance à votre instinct premier et méfiez-vous. Celui qui supporte en silence n'a personne à convaincre. Celui qui hurle son innocence n'a d'autre but que de se convaincre lui-même."
Puis quelqu'un d'autre pris la parole.

Dérangé par une fronde locale.

Ca parlait fort de créatures fantastiques, le discours alarmiste nous mettait en garde : Les loups-garous, légitimes souverains de ces terres, sont de retours!
Roooh bon sang ! Encore une histoire de sorcière !

Il faut tout de même souligner l’emphase du récit. La population semble convaincue.
Puisque l’heure est à la suspicion, mieux vaut éviter de faire bande à part… Je me rapproche de la foule et me fond dans la masse, l’oreille attentive aux dires.

Certaines têtes ne me sont pas inconnues… on se souvient de la fausse princesse, qui mentait pour soulager sa conscience ; du drôle de bouc ingénu, qui d’un air naïf se payait un parfait rôle d’acteur. Le vieux Migéon, trop parfait pour être innocent, distrait à bien des égards, attentif aux apparitions nocturnes. Je distingue d’ici une abbesse : la Foi n’est qu’une voie détournée du malheur de l’Homme… les « lois » métaphysiques sont les arts dans se domaine, on s’y prête, et on s’y perd, et on finit par sombrer dans la folie!

Bien que cette triste histoire de monstres mi-hommes mi-loups ne m’atteigne pas outre mesure, certaines gens ici semblent faire référence à des faits antérieurs… Villageois psychotiques ? Fantasmes sadiques ? Pas de réponses pour le moment, mais restons vigilent…

Enfin, si l’explication rocambolesque me semble dénuée de sens, la thèse de probables esprits dérangés n’est, quant à elle, pas à repousser.

Il est tant de garder les yeux et les oreilles grands ouverts, aptes à capter le détail de l’affaire.

Au milieu de cette foule, je les regarde tous... Il sont tellement effrayés.

Mais je sais, je sens deux coeurs plus purs que les autres. Il me suffit juste de croiser leur regard pour les reconnaitre.

Des cris, les uns répondent à la femme qui leur raconte milles horreurs. D'autres epartent et tournent déjà le dos.

Là, Je vois, dans les yeux de l'un, de la Terreur. Cette personne est donc l'un des élus. Pourtant, la personne ignore elle même la peur qui se terre dans ses entrailles, mais son corps et son âme parlent d'eux même. Si terreur il y a, alors ignorance il y a.

Je les regarde encore tous. Je les scrute, les sonde.

Là ! Voilà le deuxième personnage au coeur si pur qu'il va obligatoirement tomber amoureux de l'autre que je viens de reconnaitre.

Cette deuxième personne, dans ses yeux, on y lit au contraire une innocence telle que l'on n'y croit presque pas...

Un clignement de paupières.

Moi, Cupidon, je les ai trouvés.

Et je veillerais sur eux chaque soir avant de me coucher, en espérant que l'un ou l'autre ne meure pas...

Kora avait écouter sagement la religieuse parler de ruse. Elle se retrouverait fort dépourvue de croire que le vieux Migéon soit vil au point d'être du mauvais côté. Elle se souvenait de l'impression qu'il lui avait laissée lors de leur première rencontre à l'Auberge. "Non, c'est impossible", se disait-elle à voix basse. Puis elle entendit la dame leur parler d'unir leur prière.

"Sur votre respect, Madame, je suis croyante, je crois en Dieu de toutes mes forces, mais si Dieu était si puissant, pourquoi nous enverraient-ils nous battre sans avoir réellement de chances contre ces bêtes sauvages et sans pitié?"

Consciente de la gravité de son discours, elle changea d'approche.

"Moi, je suis prête à tenter le tout pour le tout et à croire ce que dit Migéon sur les loups. Il est assez vieux pour savoir de quoi il parle. De plus, je refuse de rester là les bras croisés, en attendant mon heure. Que ceux qui sont pour l'instinction des loups me suivent!"

Elle n'avait pas encore de stratégie, mais elle sentait que prier n'allait servir qu'à apaiser la douleur qui planait. Et la douleur de l'âme n'était rien comparé à la mort...

Le moine Laidzep regarda quelques instants le groupe en effervescence. La peur faisait écho à l'incrédulité.
Dans le vacarme ambiant Laidzep discernait des paroles étranges. Certain semblait déjà avoir été confronté à ce genre de mal.
Espérant avoir donné courage et réconfort à l'assistance il se résolu à quitter la place et à rejoindre sa petite chambre au dispensaire. Lui-même doutait. Bien qu'ayant toute foi en son seigneur il ne pouvait s'empêcher d'ignorer totalement les paroles de la femme.
Qu'en était-il vraiment? Il s'était déjà retrouvé face à des supersticions troublantes ou farfelues et toutes s'étaient révélées fausses. Mais celle-ci lui laissait un sentiment dérangeant.
Il préféra écarter ces noires pensées. Il accéléra le pas. Lorsqu'il entra au dispensaire il salua rapidement le prêtre, et échangea quelques mots sur ce qu'il venait d'entendre.
C'est alors que son hôte peu loquace jusqu'alors se mit à lui parler en ces mots:
" Voyez-vous, mon jeune ami, je ne vis ici que depuis un an à peine. J'ai appris à connaître chaque membre de notre communauté et peu à peu certaines langues se sont déliées. On m'a en effet parlé de maux anciens, de malédictions, sans me dire ce qu'il en était vraiment. Je crois qu'en ces temps obscure où la foi fléchis face aux sciences impies, les coeurs se perdent et les espoirs meurent. Et chacun d'entre nous voit ses démons le rongés. Je ne saurais dire si un mal pire a rôdé ici mais certaines paroles ont troublées mon âme de nombreuses nuits. Il se murmurait au diocèse avant mon arrivé que le seigneur avait quitté les fidèles de Montpezat et de ses environs. Certains parlaient de bêtes, de chimères mi-homme mi-animal mais personne n'accordait trop de crédit à ses rumeurs. Folklore, légende, tel est la voix de la raison. Néanmoins je ne crois pas que tout cela soit un hasard et j'ai la conviction que quelque chose est venue perturber la quiétude de se village. Démons ou bandits peu importe, mais je ne prendrais pas à la légère les paroles de cette femme. Ce soir les portes de mon hospice seront fermés. Je vous conseille de rester ici ce soir. Si vous le souhaitez vous partirez demain. Je vous monterais un repas à dix-neuf heure."
Sur ces mots le prêtre tourna les talons et pris congé. Laidzep, perplexe, resta coi un moment puis se dirigea vers sa chambre. Il n'était pourtant pas crédule et se nourissait de métaphore spirituelle plutôt que de supersticions primaires.
Mais il prierait son dieu ce soir. A dix-neuf heure il prit le repas que lui portait son hôte. Repus, il s'agenouilla et loua son seigneur dans la méditation, pendant que le soleil beignait l'horizon d'un rouge sang. Il finit par s'allongeais sur son lit se promettant que si quelque chose arrivait il se méfierais plus que tout de celui qui crierait son innocence avec trop de véhémence car l'écho du mensonge se fait bruyant en chacun de nous.
Pendant que la nuit tombait, il s'endormit.