Les loups : le retour...

Espaviote... Voilà quelques temps que l'on n'avait plus vu âme qui vive dans ce village. L'odeur de la mort y était plus que présente et de noirs corbeaux voletaient à la cime des arbres.

Le vent glacial faisait frissonner les dernières feuilles qui persistaient encore sur les branches. La pluie battante fouettait le visage de Soizic quand elle arriva. Le chemin était boueux et les traces d'un ancien bûcher marquaient encore le sol. La terre rouge par endroit, recouverte de cendres, rendait le paysage encore plus lugubre.

Ainsi donc, détrempée, Soizic s'avança vers la bâtisse la plus imposante d'Espaviote. Elle tenta d'y trouver quelqu'un en criant à tue-tête :

Y'a quelqu'un ?

Elle avait la voix crispée, angoissée, elle avait quelque chose à annoncer aux éventuels villageois de ce sinistre endroit.

[HRP : je laisse aux joueurs le temps de répondre ici pour voir à peu près qui est actif, je distribue les rôles prochainement ! Bon jeu !]

Maltea qui était partie à la cueillette aux champignons, entendit une voix qui avait l’air perdue.
Elle s’approcha de la source de nuisance et y vit une jeune femme qu’elle n’avait jamais vue dans ce village décimé il y a peu par … ben justement elle ne l’avait jamais su. Il n’y avait plus grand monde par ici et personne ne voulait raconter l’horrible événement qui s’était déroulé il y avait de cela quelque temps.

Maltea s’approcha de la dame voulant éviter qu’elle ne prenne peur, car non loin de ses pieds se trouvait un magnifique champignon. Elle le voulait celui là, avant que cette femme sortie d’on ne sait où vienne poser ses gros sabots dessus.

Ola, ma brave ! Que faites vous ici toute seule ? Zetes au courant qu’il ne fait pas bon de se promener comme ça par chez nous ?

Bougez plus ou vous allez écraser mon repas.
Maltea s’approcha de plus près et ramassa l’objet de sa convoitise.

Voilà qui est mieux.
Je me présente, Maltea, j’habite dans le coin, mais vous attendez pas à trouver grand monde ici ma ptite dame, les habitants sortent pas beaucoup.

Elle la détailla des pieds à la tête en soupirant. Encore une qui pensait ptet trouver des occupations intéressantes dans ce village fantôme…

Y'a quelqu'un ?

- hum ? qu'es'se c'est ?

Il ouvrit un oeil avant d'ouvrir l'autre maudissant ces gens qui ne pouvaient le laisser dormir. La soirée avait été harassante à vider des chopes et il s'était endormi dans le tas de foin qui longeait la bâtisse.
Il résista à l'envie de se rendormir, souffla pour chasser un brin de paille de sa bouche et se redressa difficilement sur les coudes, plus ébouriffé que jamais, sa barbe de deux jours lui grattant les joues.

- c'est y pas dieu possi… ha des femmes ?

Le temps que ses yeux s'habituent à la lumière du jour il avait repéré deux femmes non loin de lui.

Ola, ma brave ! Que faites vous ici toute seule ? Zetes au courant qu’il ne fait pas bon de se promener comme ça par chez nous ?

Il leva les yeux vers le ciel se rendant compte que la journée était bien avancée.

- Nom d'un nobliau j'ai dormi tant de temps ?

Il se dégagea tant bien que mal de la paille qui s'accrochait à lui et se releva, tapant sur ses braies pour en faire tomber un maximum avant de frotter aussi sa chemise. C'était pas une tenue pour se montrer devant les dames même si c'était un tout petit village.
En essayant de ne pas entendre les voix qui résonnaient dans sa tête et qui parlaient de chopes il se dirigea vers elles.

- bien le bonjour mesdames, je ne fais que passer il leur fit un petit salut de la main.. je vais à l'auberge chercher une quelconque tisane contre le …. mal de tête.

Il allait repartir quand il vit la jeune femme blonde avec un beau panier de champignons

- belle cueillette que vous avez là mais n'allez pas vous empoisonner ce serait dommage.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 13/11/2008

La Féline traîne ses bottes crasseuses dans les rues de ce village depuis son arrivée. Rue désertes, volets clos, nombres de bâtisses en ruine. L'ennui la gagne, mais au moins là, on ne l'embête pas, on ne lui pose pas de question.
Le froid s'engouffre à travers les nombreux trous de sa cape mitée par les ans. La sauvageonne est toute à ses pensées quand soudain :

Y'a quelqu'un ?

Elle se terre alors dans une ruelle adjacente se contentant d'observer la scène. La Féline n'est pas une bavarde, et faire connaissance ici ... ne la tente que moyennement.

Une femme, bientôt rejointe par une autre, au cheveux dorés et portant un panier à la main. La voyageuse est trop loin, elle ne les entend pas. Soudain, un homme s'approche, leur parle, fait mine de repartir, mais reste ...

Elle ne fait pas un pas vers eux, les observant sans cesse, se demandant ce qu'ils sont en train de se dire.

Très peu de gens dans les rues, à ça pour sûr, elle disait vrai la cueilleuse de champignons !

L'ambiance était très étrange. Soizic se sentait comme observée, son cœur palpitait dans sa poitrine quand un homme arriva et vint se joindre aux deux dames.
Le silence se fit, Soizic reprit la parole :

J'ai une bien mauvaise nouvelle à vous conter. J'aimerai ne pas avoir à la répéter plusieurs fois car elle me glace le sang rien qu'en y pensant.

Faites réunir votre village, je parlerai demain soir. L'heure est grave mes chers, l'heure est grave !

Maltea soupira en voyant arriver un homme. Elle maugréa entre ses dents : jamais tranquille dans c'te village, faut que des fous ne tenant pas à leur vie se déplace jusqu’ici.

En entendant ses paroles, elle lui fit un sourire mauvais et répliqua.

M’empoissonner, ca risqu’pas, c’est qu’j’m’y connais en champignon mon gaillard. Faites bien attention que j’vous empoissonne pas, c’est tentant surtout quand on veut sa tranquillité, y en a marre d’être sans cesse dérangée par des étrangers ne sachant pas ou ils foutent leurs pieds.
J’serai vous je partirai en courant sans demander mon reste.

Le silence s’installa, elle avait surement réussi à les décourager de rester mais non c’était sans compter sur la greluche qui avait failli lui abimer son plus beau champignon.

Allons donc va falloir les sortir les villageois ma ptite dame, c’est qu’ils sont pas très causant surtout avec les inconnus dans vot’ genre savez vous.
Remarquez avec vot’ joli minois, y en a bien quelques uns qui voudront bien vous écouter à condition d’avoir un retour d’attention. Je peux vous certifier que le fils du forgeron vaut le détour si vous voulez prendre un peu de bon temps et vu que vous êtes pas mal fichue pour une … femme.

Maltea fit une grimace puis reporta son attention sur l’homme qui avait de trop belles manières pour être honnête.

A moins que vous préfériez ce genre d’homme, pas mal mais trop gentil à mon gout, j’aime les mauvais garçons, c’est plus piquant.

Elle se retourna et vit une autre greluche non loin d’eux enroulée dans une cape qui même de loin semblait miteuse. Elle se demanda pourquoi elle se cachait en les épiant.
Elle haussa les épaules.

Vla encore une voyageuse la bas, j'ai jamais vu sa tronche dans c'te village avant aujourd'hui.

Elle montra du doigt l’espionne et lui cria.

Et toi la bas, pas la peine de t’ cacher on a senti ton odeur jusque ici.

Et ben c’est le jour, comptez pas sur moi pour faire la causette, pas que j’aime pas mais j’apprécie pas les étrangers, ca n’amène jamais rien de bon pour c’te village.
Et vot’histoire ma ptite dame, je m’en fiche, des horreurs j’en ai vu dans ma vie et plus rien ne me fait peur maintenant !
Mais bon si ca peut vous faire plaisir, pourquoi pas, moi ça me passera l’temps…

[sur la place]

M’empoissonner, ca risqu’pas, c’est qu’j’m’y connais en champignon mon gaillard. Faites bien attention que j’vous empoissonne pas, c’est tentant surtout quand on veut sa tranquillité, y en a marre d’être sans cesse dérangée par des étrangers ne sachant pas ou ils foutent leurs pieds.
J’serai vous je partirai en courant sans demander mon reste.

Par la barbe du vieux marcel depuis quand j'suis nouveau au village... je sais bien que suis toujours fourré à la tav.. aux champs ou à l'échoppe mais bon quand même.
Puis l'a pas l'air commode la donzelle encore. Il la regarda en se demandant si elle n'avait pas trouvé de ces champignons qui parait il donnaient des allucinions.. allucinomènes... enfin des trucs qu'on voit et qu'en fait on les voit pas.

Il allait s'éloigner quand il l'entendit marmoner à l'autre jeune femme et tendit l'oreille et se retourna pour lui rétorquer vexé qu'elle le traite de gentil mais content qu'elle le traite de pas mal.

- J'ai les esgourdes bien réveillées malgré la cloche qui sonne dans ma caboche là et si tu veux du piquant faudra attendre encore que la barbe me pousse un peu plus.

Il la dévisagea pendant qu'elle agantait une femme posée un peu plus loin d'eux. Une voyageuse ? encore ? le village serait il devenu comme ceux dont on entendait parler qui voyaient des tas de voyageurs et qui collectionnaient les morts comme il descendait les chopes chez la lucienne ?

J'ai une bien mauvaise nouvelle à vous conter. J'aimerai ne pas avoir à la répéter plusieurs fois car elle me glace le sang rien qu'en y pensant.

Faites réunir votre village, je parlerai demain soir. L'heure est grave mes chers, l'heure est grave !

Voilà qu'il y avait une mauvaise nouvelle qui arrivait. Foutaises que tout ça se pensait il.

Il regarda les femmes, l'auberge, les femmes.. puis se dit qu'il fallait peut être attendre pour écouter ce qu'elle allait dire. Apres il irait se rincer le gosier avant qu'la nuit arrive de trop car il faudrait penser à rejoindre sa couche.

De derrière son fagot de bois, à l'abris des regards convoiteurs, Virgginia était trop occupée à croquer à pleines dents dans une pomme bien rouge pour se préoccuper des conversations dont l’écho venait ricocher jusqu’à ses oreilles à moitié indiscrètes.

Zetes au courant qu’il ne fait pas bon de se promener comme ça par chez nous ?

Assise sur son amas de rondins fraîchement coupés, elle croqua de plus belle dans sa pomme juteuse, haussant les épaules pour elle-même. Les gens étaient parfois si craintifs, ils avaient peur de tout et de rien pour un rien. Tandis que l’une des voix reprenait de plus belle :

Allons donc va falloir les sortir les villageois ma ptite dame, c’est qu’ils sont pas très causant surtout avec les inconnus dans vot’ genre savez vous

En tous cas, il y en a une qui compense pour tous les autres, pensa-t-elle, jetant le trognon de pomme rongé jusqu’aux pépins dans un bosquet garni. Poussant un soupir, elle se releva, plissa sa robe, referma sur sa poitrine les pans de sa cape rouge, et passa une tête discrète en direction du troupeau de gens quant la même voix acerbe ajouta d’un ton de bienvenue :

Et toi la bas, pas la peine de t’ cacher on a senti ton odeur jusque ici.

Fronçant les sourcils, elle suivit du regard la direction indiquée par le bras tendu. Attrapant une autre pomme et la portant à sa bouche, elle se réjouit de participer à la réunion pour laquelle la jeune dame bavarde semblait avoir décidé de faire profiter généreusement son auditoire de ses talents à mettre les gens à l'aise. L'ambiance promettait d'être chaude.
Avançant une oreille curieuse, avide de savoir quels seraient les événements qui viendraient pimenter leur quotidien, dans un « croc » résonnant, elle avança vers le petit groupe dont elle salua les divers membres :

Bonchour ! lança-t-elle, tout en mâchouillant les morceaux de pomme qu’elle avait encore en bouche.

Dans une auberge, au coin d'un feu de cheminée :

Soizic était assise au milieu des villageois, la rumeur d'une mauvaise nouvelle hantait les visages et tous ce soir étaient venus pour écouter :

Amis d'Espaviote... Voilà une bien terrible nouvelle que je m'apprête à vous annoncer. La pleine lune le mois dernier a réveillé chez certain un comportement... bestial...

Le mois dernier, Espaviote a vécu au rythme des cadavres retrouvés quelques jours durant. Chaque fois, les corps étaient lacérés, déchiquetés...

Aujourd'hui, la pleine lune revient, et les loups l'accompagnent. Le jour, ce sontdes villageois normaux, la nuit, ils deviennent féroces.
Et ces loups sont aujourd'hui parmi nous, là, à côté de vous, à côté de moi !

Villageois, élisez votre chef, et faites monter un bûcher ! Nous devons tuer les loups !

L'un d'entre vous a également le pouvoir de transpercer le coeur de deux personnes, pour qu'ils s'aiment jusque dans l'éternité ! Que cupidon me donne le nom des deux futurs amants !

Je soupçonne la présence d'une personne dotée du don de voyance ! Sondez les corps tant que vous êtes vivant !

Et vite, voulu rajouter Soizic, car la fin de la journée approchait dangereusement, les loups passeraient à l'attaque bientôt...

Un bûcher ? ha ben v'la qui allait nous réchauffer. L'homme écoutait parler de villageois qui se transformaient en loups. Son copain ferdinand lui avait raconté pareille histoire d'un village où les loups sortaient la nuit pour bouffer les villageois, mais Aime lui avait rit au nez.
Le ferdinand était un habitué des chopes et il ne l'avait pas cru.

Et voila que c'était une bonne femme qui venait leur tenir le même discours. Puis elle parla d'un Cupidon qui maniait l'arc et les flèches et d'une voyante.

Il haussa les sourcils d'un air surpris, laissant tourner toutes ces paroles dans sa tête.
Tout ce monde là au village ça devait forcément se remarquer pensait le jeune homme en écoutant. Surtout l'autre gugus avec ses flèches. Pourvu il ne transperce pas le coeur de la germaine et le mien, je crois que je préfèrerai encore être mangé par un loup.

Maltea avait soupiré une fois de plus en voyant arriver une autre bonne femme mâchouillant une pomme et parler la bouche pleine pour les saluer.
Elle ne répondit pas et tourna les talons en direction de l’auberge ou elle avait élu domicile quelques mois auparavant. Elle était prête à parier que c’est la que l’autre donzelle parlerait de sa folle histoire.

Comme de juste à peine installée dans la salle commune, elle vit débouler tout ce petit monde.
Elle continua a manger l’air distrait.
Elle la connaissait déjà l’histoire. Pas pour rien qu’elle avait voulu les faire fuir ces idiots. Maintenant qu’ils se débrouillent, tant pis s’ils se faisaient bouffer l’un après l’autre.

Elle continua à manger son quignon de pain avec ses champignons qu’elle avait eu le temps de préparer avant la venue des énergumènes.

Elle faillit cependant tout recracher, des futurs amants… v’là une chose qu’apprécierait l’autre male en quête d’une femelle, en tout cas, elle ne pourrait pas se faire toucher de la flèche de cupidon, elle n’avait plus de cœur depuis bien longtemps…

Une fois son repas terminé, elle se leva sans bruit et débarrassa sa table, la vaisselle serait pour demain, pas l’envie ce soir de trainer avec des inconnus bouffeurs d’homme.
Une fois fait, elle partit s’enfermer dans sa chambre, mieux valait rester prudent, elle savait que sa survie en dépendait.

Grande habituée des bois et forêts, des loups Virgginia n’en avait pour tant jamais vus.
Alors quand Soizic leur décrit le phénomène de la pleine lune, Virggina sourit, persuadée que la pauvre dame avait dû être victime d’une mauvaise blague dont elle ne s’était apparemment pas encore remise. Des ours sauvages avaient pu se rapprocher du village, attirés par la faim et les odeurs de nourriture, mais des loups… non vraiment, ça elle ne pouvait le croire. Ces animaux-là restaient terrés dans le plus profond des bois, craignant les hommes plus que tout.

Quand Soizic leur avoua ses craintes quant au fait qu’il y ait des mi-hommes, mi-loups parmi eux et leur parla de son projet de monter un bûcher pour les faire brûler, Virgginia en eut carrément un hoquet de stupéfaction, se demandant comment il était possible d’être aussi cruel, même envers un animal. Le regard perdu dans les flammes du feu crépitant, elle se remémora la fois où, il y a très longtemps, elle avait participé à la mise au bûcher d’une villageoise que l’ont disait sorcière. Virgginia pâlit au souvenir malodorant de la chair roussie et des douloureux cris indescriptibles de la malheureuse. Frissonnant, elle se recula quelque peu du feu et redirigea son attention sur celle qui leur parlait à présent d’un cupidon et d’une voyante…

Fronçant les sourcils, observant la réaction des autres villageois, Virgginia se demanda soudain si elle n’était pas tout simplement en train de rêver. Mais devant leurs visages pâles et craintifs, elle prit soudain conscience de la gravité de la situation.

Je n’ai pas grande expérience dans la chasse aux loups garous ni dans celle de cheffe de groupe, mais j’aimerais faire quelque chose pour aider… osa-t-elle timidement aux convives présents.

Solitude d’une soirée. Dans un coin de l’auberge, Nalima boit.
Sa seule compagnie depuis le début de l’après midi à vrai dire.
De passage en cette contrée, certaines choses sont évidentes, pas âme qui vit, aucune présence.
Le genre d’endroit ou elle pourrait s’éterniser juste pour ce calme omniprésent.

La chope qu’elle apporte à ses lèvres, tombe soudainement quand un groupe de personnes entre dans l’auberge.
A l’extérieur, le temps est loin d’être plaisant.
Pluie froide, vent glacial qui entraîne un nez, des joues et des doigts rougis.

La population semble venir trouver refuge près de la cheminée de l’auberge.
Le brouhaha l’agace.

Semblent tout excités et ça la rend peu commode.
Regard sombre.

Pourtant ses petites oreilles ne peuvent résister à la tentation d’écouter le dialogue.

Le mois dernier, Espaviote a vécu au rythme des cadavres retrouvés quelques jours durant. Chaque fois, les corps étaient lacérés, déchiquetés...

Aujourd'hui, la pleine lune revient, et les loups l'accompagnent. Le jour, ce sontdes villageois normaux, la nuit, ils deviennent féroces.
Et ces loups sont aujourd'hui parmi nous, là, à côté de vous, à côté de moi !

Villageois, élisez votre chef, et faites monter un bûcher ! Nous devons tuer les loups !

L'un d'entre vous a également le pouvoir de transpercer le coeur de deux personnes, pour qu'ils s'aiment jusque dans l'éternité ! Que cupidon me donne le nom des deux futurs amants !

Je soupçonne la présence d'une personne dotée du don de voyance ! Sondez les corps tant que vous êtes vivant !

Un rire éclate, les regards se tournent vers elle.
En plus de ça, faut dire que Nalima est déjà touchée par l’alcool.

Des balivernes j’vous dis !
Rien que des foutaises, des légendes à la noix que les grand mères ont inventés pour faire peur aux gosses, histoire d’être tranquille un brin de temps pendant que les momes chialent traumatisés.

Des loups, de la voyance, des sorcières…
Tsss…
Pis quoi encore ?
Un humain dans les airs ?
Ou encore un mangeur d’hommes ?

Grimace, regard qui en dit long.

Des confidences autour d’un feu…
Les légendes commencent toujours comme ça.

Une autre chope prise, elle ingurgite le breuvage, avant de ricaner une nouvelle fois.

C’que vous pouvez être drôle quand même avec vos histoires.
Ceci dit, vu comment l’endroit est calme, faut bien trouver des trucs à raconter pour mettre un peu d’animation hein.
C’est compréhensible ma foi.

Sourire moqueur et Nalima porte son doigt à sa bouche.

Chuuuut
Promis, j’dirais rien !

Soizic avait lancé un regard noir à cette femme qu'elle n'avait pas encore croisé depuis son arrivée.
Qui était-elle pour crier foutaise en écoutant son récit ?

Dame, restez donc dans votre monde rose. Vous verrez ce que je vous dis... Ce soir les loups attaqueront, demain, le capitaine que vous aurez élu ce soir, ainsi que les autres villageois, devront faire monter quelqu'un sur le bûcher !

Puis, se reprenant, Soizic regarda l'autre femme qui avait parlé :

Vous présentez vous pour être capitaine ? Êtes-vous sûre de votre choix ?

Dans les yeux de Soizic brillait une lueur d'espoir mêlée de crainte... Qui était-elle ?

HRP : Rebaile ne peut pas jouer du fait d'une connexion très aléatoire. Je propose donc qu'elle meurt en premier, soit par les loups, soit pas le bûcher.

Maltéa ne pourra se connecter avant lundi, s'il était possible de ne pas trop faire bouger les choses jusque là... Enfin, vous pouvez toujours élire le capitaine, ce sera déjà ça de fait !

Bien heu… je ne prétendrai pas être une guerrière ni une meneuse d’hommes mais disons que j’ai de la volonté et de bonnes intentions. Mais je vous laisse en juger si vous en doutez.
Il est vrai que vous ne me connaissez pas. Ni moi, ni les autres d’ailleurs. Mais nous devons êtres solidaires et nous serrer les coudes si nous ne voulons pas finir en lambeaux comme dans les histoires dont vous nous parlez.

Frissonnant à nouveau à l’idée de ces loups qui rodaient peut-être non loin d'eux, Virgginia ramena les pans de sa cape serrés contre sa poitrine.

Je suis Virgginia. J’ai 20 ans et j’adore me promener dans les bois. Je connais presque tous les recoins des bois que j'ai l'habitude de traverser. commença-t-elle. Je viens d’un village voisin et je me rendais chez ma grand-mère qui habite à plusieurs lieues d’ici lorsque je me suis arrêtée dans cette auberge pour y passer la nuit. Je connais plutôt bien la route et j'avoue que jusqu'ici, je n'avais jamais rencontré le moindre danger. C'est bien ce qui me fait d'autant plus peur, car l'idée d'imaginer qu'ils aient pu m'oberver sans que je ne m'aperçoive de rien, me glace le sang.

Aimelin suivit d'un pas tranquille le groupe qui se dirigeait vers l'auberge. Tout ça avait l'air bien sérieux et il se demanda pourquoi des hommes loups s'attaqueraient ils au village.
Il régnait une drole d'atmosphère parmi les villageois, quand il referma la porte derrière lui. Sans un mot il se dirigea vers le comptoir où il prit place en silence, apres avoir commandé une chope.
Il allait y tremper ses lèvres quand une femme se mit à parler fort, ironisant sur les loups et les dangers dont avait parlé la jeune femme il y a peu.

Il la regarda en buvant se demandant qui avait raison. La femme calme mais dont les paroles démontraient sa peur, ou celle là qui avait l'air de se ficher de tout ça. A ne pas faire attention on a souvent des surprises, la vie le lui avait toujours démontré.

Il finit sa chope tranquillement en écoutant les uns et les autres et suivit des yeux la cueilleuse de champignons qui s'éclipsait. Sans doute avait elle raison et il n'allait pas tarder à faire de même. Les loups, les légendes, les voyantes, tout ça semblait bien irréel dans ce petit village peu animé.
En les écoutant il pensait qu'il n'avait guère envie d'envoyer quelqu'un au bûcher et ne connaissant pas les personnes présentes faire confiance à l'une ou à l'autre lui importait peu.

Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 13/11/2008

Un peu plus tard dans l'auberge.

Elle a suivit le groupe, de mauvaise grâce, mais emportée par sa curiosité. La femme s'assoit au milieu d'eux et la Féline écoute, attentive.

Le mois dernier, Espaviote a vécu au rythme des cadavres retrouvés quelques jours durant. Chaque fois, les corps étaient lacérés, déchiquetés...

Aujourd'hui, la pleine lune revient, et les loups l'accompagnent. Le jour, ce sontdes villageois normaux, la nuit, ils deviennent féroces.
Et ces loups sont aujourd'hui parmi nous, là, à côté de vous, à côté de moi !

Villageois, élisez votre chef, et faites monter un bûcher ! Nous devons tuer les loups !

L'un d'entre vous a également le pouvoir de transpercer le coeur de deux personnes, pour qu'ils s'aiment jusque dans l'éternité ! Que cupidon me donne le nom des deux futurs amants !

Je soupçonne la présence d'une personne dotée du don de voyance ! Sondez les corps tant que vous êtes vivant !

Au fur et à mesure du récit, ses yeux s'écarquillent de plus en plus tant l'histoire lui paraît invraisemblable. Loups ... Cupidon .. voyante ... De quelle diablerie s'agissait il encore ? Les envoyer au bûcher ? Des étrangers, non pas que cela la dérangerait mais encore fallait il faire le bon choix, condamner des innocents n'était pas dans ses habitudes. Nommer un capitaine, parmi des inconnus. Et puis quoi encore, mais que faisait elle donc ici, embarquée malgré elle dans cette galère. Une villageoise s'exprime alors, lui ôtant les mots de la bouche, riant à toutes ces sornettes. D'autres semblent prendre l'histoire au sérieux, comme la machouilleuse de pomme.
Félina prend alors la parole pour la première fois, après avoir vidé sa chope d'un trait.

Et bien ... quelle histoire ... Jamais entendu tant de balivernes en si peu de temps. C'est vous qu'on devrait brûler sorcière pour vous faire cesser vos divagations.

Elle fait une pause puis reprend.

Enfin .. au moins va y a avoir de l'animation alors ... comptez sur moi pour votre chasse aux loups.

Elle rit, ne prenant rien de tout cela au sérieux, cherchant seulement à s'amuser un peu et à pallier à son ennui.

Breuvage qu'elle ingurgite, son regard se pose sur la femme qui a conté son histoire et qui à présent semble vouloir dire son mot.

Dame, restez donc dans votre monde rose. Vous verrez ce que je vous dis... Ce soir les loups attaqueront, demain, le capitaine que vous aurez élu ce soir, ainsi que les autres villageois, devront faire monter quelqu'un sur le bûcher !

Sourire ironique, posture de non attention.

Monde rose?
Je dirais plutôt monde ou le réalisme gagne.
Je crois seulement ce que je vois et pour l'instant des loups garous je n'en ai jamais vu.
Peut être rirais je moins le jour ou ils se présenteront à moi.

Cul sec, le verre est fini.
Elle espère simplement que les récits imaginaire ne continueront pas toute la soirée, elle qui appréciait tant la solitude de l'endroit.

A travers la fenêtre, le froid se déchaine, feuilles qui volent, vent qui souffle, ciel grisâtre.

Nalima se perd, pense à son passé.
Une famille disparu sans jamais savoir comment, et depuis ce jour une profonde solitude.
Aucune envie de connaître, de se lier d'amitié avec des personnes.
Pourquoi?
Peut être la peur de souffrir encore, de sentir le coeur brisé.
Oui, la perte de sa famille est le moment le plus douloureux de sa vie et réiterer cet instant serait destructif pour Nalima.
Seule la protection de soi même compte.

Parfois, il est dur de vivre ainsi, mais découvrir les diverses contrées et paysages, la présence de la nature lui rend la force nécessaire à poursuivre sa route.

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 13/07/2011

Dans le sentier, un personnage se promenait. Il se dépêcha d'arriver au village. Il ne voulait pas qu'une autre imbécile de personne les avertissent de la présence de loups-garous, car il en était un. Quand il arriva sur la place, c'était trop tard. Il vit plusieurs personnes...
Vous présentez vous pour être capitaine ? Êtes-vous sûre de votre choix ?

C'était ma chance. Tout le monde se retourna vers moi, c'est normal, avec tout le bruit que je faisais...

Je me propose. Avec ce bâton, je peux couper plusieurs choses en ne faisant que les toucher, et je peux couper les animaux, y compris les loups-garous. Regardez.

Je prit mon bâton au bout, et montre une grosse bûche qui traînait. Je touche la bûche avec le bâton, et, sans que personne ne s'en aperçoive, je sorti mes griffes très aiguisées, et coupa la bûche.

Vous voyez? Je peux faire ça avec les loups-garous. Maintenant, excusez-moi, mais je dois aller manger quelque chose.

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